Au Mali, Assimi Goïta cherche-t-il (encore) à se maintenir au pouvoir ?
À six mois de la présidentielle, censée se tenir en février 2024, la junte a une nouvelle fois consulté les partis politiques au sujet du calendrier établi avec la Cedeao. Leur recommandation : que la transition dure entre trois et dix-huit mois de plus que prévu.
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Assimi Goïta, le chef de la transition malienne, au sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg, le 26 juillet 2023. © Peter Kovalev/AFP
Pendant qu’Abdoulaye Diop, son ministre des Affaires étrangères, dépêché au Niger, travaille à un rapprochement avec les putschistes qui se sont emparés du pouvoir par la force à Niamey, le 26 juillet, Assimi Goïta cherche, lui, à prolonger son bail au palais de Koulouba. Après avoir fêté, le 18 août, l’anniversaire du coup d’État qui l’a porté à la tête de la transition, le colonel malien semble préparer une nouvelle prorogation de son régime, après celle qu’il avait obtenue à la faveur des Assises nationales de la refondation, en décembre 2021.
Le calendrier défini avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) prévoit que le pouvoir sera remis aux civils à l’issue d’une élection présidentielle programmée en février 2024. Cela n’a nullement empêché Assimi Goïta de s’enquérir de l’opinion des partis politiques sur ce processus électoral. Le 8 août, une rencontre a été organisée à Bamako dans le but de « recueillir leurs avis, suggestions et propositions » quant à une éventuelle prolongation de la transition.
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