Au Gabon, dans l’attente des résultats des élections

Le climat se crispait à Libreville ce dimanche, au lendemain des élections générales. Le gouvernement a annoncé un couvre-feu et la suspension de l’accès à Internet pour parer à « la propagation d’appels à la violence ». L’opposition, elle, dénonce des fraudes.

Dans un bureau de vote de Libreville, au second tour des dernières législatives, le 27 octobre 2018. © Steeve Jordan/AFP

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Publié le 27 août 2023 Lecture : 2 minutes.

Les bureaux de vote fermés, l’attente des résultats a débuté dans la soirée du 26 août, après la tenue des élections générales, et notamment du scrutin présidentiel, qui oppose le sortant, Ali Bongo Ondimba, et le principal candidat de l’opposition, Albert Ondo Ossa.

Le gouvernement a annoncé, le 26 août au soir, la fermeture des bureaux, l’instauration d’un couvre-feu et la suspension de l’accès à internet. En vue d’éviter « la propagation d’appels à la violence […] et de fausses informations », « le gouvernement a pris la décision de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’accès à l’internet sur toute l’étendue du territoire », a déclaré Rodrigue Mboumba Bissawou.

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Le ministre de la Communication a ajouté qu’un couvre-feu serait « appliqué dès ce 27 août » et serait en « vigueur tous les jours, à partir de 19 heures jusqu’à 6 heures ». Ces mesures ont été rendues publiques quelques heures après qu’Albert Ondo Ossa a dénoncé des « fraudes orchestrées » par le Parti démocratique gabonais (au pouvoir).

« Terminons ce processus dans le calme et la quiétude car le vote sanctionnera ces magouilles une bonne fois pour toutes », a ajouté l’opposant ce 27 août, sans apporter d’éléments de preuves précis.

« C’est dans les urnes que se jouent les élections »

Dans la soirée du 26 août, la télévision publique, citant le Haute autorité de la communication (HAC), a en outre annoncé « l’interdiction provisoire de diffusion au Gabon des médias France 24, RFI et TV5 Monde » auxquels il est « reproché un manque d’objectivité et d’équilibre dans le traitement de l’information en lien avec les élections générales en cours ». Sur le réseau X, anciennement Twitter, Mike Jocktane, directeur de campagne d’Albert Ondo Ossa, a dénoncé un « hold-up électoral en cours ».

Quelques heures plus tôt, le conseiller spécial et porte-parole d’Ali Bongo Ondimba, Jessye Ella Ekogha, avait appelé les Gabonais à voter dans la sérénité, tout en dénonçant des « machines à fake news ». « C’est dans les urnes, de manière pacifique, non dans la rue, de manière violente, que se jouent les élections. Les Gabonais ne laisseront pas brader ni la souveraineté ni la stabilité de leur pays », avait quant à lui déclaré Rodrigue Mboumba Bissawou.

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