Un militant des DH appelle la communauté internationale à intervenir d’urgence au Zimbabwe
APA-Paris (France) John Stewart, vice-président du Forum des ONG de défense des Droits de l’Homme au Zimbabwe, a estimé jeudi à Paris, que la communauté internationale se doit, au plus vite, d’intervenir directement afin de « sauver le peuple » et mettre un terme à la situation chaotique que traverse le Zimbabwe.
« La situation au Zimbabwe est aujourd’hui telle qu’il est de la responsabilité de la communauté internationale d’agir pour sauver le peuple », a déclaré M. Stewart au cours d’une conférence. « L’Union européenne a un rôle politique important à jouer. Elle doit user de son influence auprès des Etats africains pour amener l’Union africaine à intervenir au plus vite », a t-il appelé, estimant qu’en plus d’être illégitime, le pouvoir en place au Zimbabwe terrorise la population. « On n’a plus un régime légitime, ni un gouvernement compétent », a-t-il dit, assimilant les actes posés par le régime du président Robert Mugabe à « une guerre contre le peuple ». « On est dans une situation de guerre avec un gouvernement qui utilise la violence contre le peuple. Ceux qui devaient protéger le peuple sont ceux-là mêmes qui le terrorisent », a t-il notamment fait remarquer. « A qui doit revenir la responsabilité de protéger le peuple et de lui assurer la sécurité ? », se demande celui qui a dû quitter le Zimbabwe en juin dernier afin d’échapper aux kidnappeurs qui « enlèvent et assassinent impunément ». « S’il n’y a pas une intervention de l’Union africaine et de la SADC sous l’égide de la communauté internationale, il n’y aura pas de sécurité possible », avertit-il. La communauté internationale devrait penser, selon lui, dans le cadre de la restauration de la stabilité dans le pays, à une solution comme celles ayant abouti au renversement des Kmer Rouges (Cambodge) et de Idy Amin Dada (Ouganda). Toutefois, précise t-il, « la même chose n’est certes pas possible, mais il faut inventer quelque chose qui s’en approche afin de faire partir Mugabe» et mettre en place une « autorité de transition qui pourra garantir le processus électoral, la sécurité et l’aide humanitaire ». Pour le militant des droits de l’homme, les Etats membres de l’Union africaine devraient dégager une position commune à propos de la crise au Zimbabwe et que l’embargo préconisé par certains pays voisins n’aura pas les résultats escomptés. « L’embargo sur le pays et la fermeture des frontières ne serviront à rien car le marché noir fait que le pouvoir a survécu par d’autres voies », avertit-il. Il en veut pour preuve l’arrestation la semaine dernière, à la frontière avec le Mozambique, d’individus qui tentaient d’entrer au Zimbabwe avec dans leurs valises 225 millions de dollars US pour acheter du diamant au marché noir « alors que ce sont les chefs militaires proches de Mugabe qui contrôlent la zone ».
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