Au Cameroun, les écoles, otages de la guerre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest

Les sécessionnistes envisagent une nouvelle fois de faire capoter la rentrée scolaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. L’armée et les autorités se mobilisent pour les tenir en échec.

Des policiers camerounais patrouillent sur le marché de la province majoritairement anglophone du Sud-Ouest, à Buea, le 3 octobre 2018. © MARCO LONGARI/AFP

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Publié le 4 septembre 2023 Lecture : 3 minutes.

Alors que la rentrée scolaire est prévue ce lundi 4 septembre dans tout le Cameroun, les sécessionnistes anglophones multiplient les appels au boycott dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, deux régions en proie, depuis 2016, à un conflit meurtrier. Et, cette fois, les « combattants » comptent « innover » dans leur stratégie en créant des écoles clandestines, censées dispenser des enseignements hors programme et faire l’apologie de la sécession. Selon eux, ces manœuvres mettront les régions en guerre sur la voie d’une véritable « indépendance ».

Dans son traditionnel podcast au ton martial, Capo Daniel, le leader des Ambazonian Dark Forces (ADF), l’une des multiples factions sécessionnistes, recommande « qu’aucun habitant de l’Ambazonie n’obéisse aux appels du gouvernement camerounais visant à la reprise des cours dans les régions anglophones ». Pour lui, l’enseignement tel qu’il est promu par le gouvernement « doit être banni ». Et « même si certaines d’entre [elles] sont devenues radicales et extrémistes, [toutes les factions indépendantistes rivales] s’accordent sur le fait qu’aucune loi camerounaise ne doit être à nouveau appliquée dans les régions anglophones », a-t-il argumenté depuis son exil européen.

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