L’ex rébellion exige le retrait des ministres du FPI du gouvernement de Soro

  L’ex rébellion des Forces nouvelles (FN) de Côte d’Ivoire a demandé mercredi au président Laurent Gbagbo, de retirer du gouvernement ivoirien, les ministres du Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir), en signe de dénonciation des agissements du leader du FPI, Pascal Affi N’Guessan.

Publié le 3 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

" M. Affi N’guessan prépare une vaste opération d’agression contre le Premier ministre qui est aujourd’hui l’acteur essentiel du processus de sortie de crise’’, a dénoncé au cours d’une conférence de presse le porte parole des FN, Sidiki Konaté, par ailleurs ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Poursuivant son argumentaire, Konaté a ajouté «qu’après avoir échoué dans sa volonté d’arrêter le processus d’identification, Pascal Affi N’Guessan entretient aujourd’hui à Abidjan des jeunes gens qui ont un plan d’attaque contre le cortège du Premier ministre, ce qui va mettre fin définitivement à l’Accord politique de Ouagadougou parce qu’un de ses acteurs essentiels ne sera plus sur cette terre »

Selon lui, « c’est le vœu caché de Affi N’guessan depuis la signature de cet Accord qui milite avec un groupe au sein du FPI souvent contre le président Gbagbo pour faire arrêter cet Accord qu’il ne trouve pas bon ». A en croire M. Konaté les FN ont les preuves de leur accusation contre le président du FPI.

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« Nous avons des preuves et nous ne parlons pas dans le vide. Nous avons aujourd’hui des sites qui ont été répertoriés à Abidjan, des hôtels où ces personnes sont logées. Nous avons aussi infiltré ces personnes qui nous ont clairement dit leur plan qui consiste à attaquer soit l’avion du Premier ministre, soit son cortège afin que bien entendu cette attaque se solde par la mort du Premier ministre et l’échec du processus et que nous ayons un autre Accord qui soit un Accord de capitulation des Forces Nouvelles » a-t-il expliqué à ce propos. Il a invité à ce propos le président de la République de se saisir de ce dossier parce qu’il y va de la sûreté de l’Etat de Côte d’ Ivoire, mais aussi de la sécurité des acteurs dans le processus de sortie de crise.

« Un parti qui veut la guerre, qui veut la mort de l’Accord de Ouagadougou ne peut plus avoir sa place dans le gouvernement de Guillaume Soro» a insisté le porte parole de l’ex rébellion pour qui « le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro travaillent bien main dans la main ». « Nous disons qu’il faut être logique. M. Affi ne peut pas dire que l’Accord politique de Ouagadougou est mort et continuer d’avoir ses ministres siéger dans le gouvernement qui est censé appliqué l’Accord. Il y va du rendement de ces ministres, de la sincérité de ces ministres et de la crédibilité de son engagement dans ce processus » a conclu Sidiki Konaté Vendredi, au cours d’une conférence de presse, le président du FPI, Pascal Affi N’guessan, par ailleurs ancien Premier ministre avait dénoncé un « laxisme » dans le désarmement. « Sans désarmement les élections n’auront pas de sens » avait- t-il estimé, invitant le président Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro à faire du désarmement et de la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national leur principale priorité.

Le 4 mars 2007, le président Laurent Gbagbo et le leader de l’ex rébellion des FN, Guillaume Soro avaient signé un Accord prévoyant le démantèlement des milices, l’identification des populations, l’organisation des élections et le désarmement des ex combattants.

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