L’alliance au pouvoir invite l’opposition politique béninoise à clarifier sa position
L’alliance des forces politiques qui soutient le président béninois, Yayi Boni, « la Force Cauris pour un Bénin Emergent » (FCBE), a appelé, à Cotonou, les autres formations qui ne sont pas dans cette mouvance présidentielle à clarifier leur position, a appris APA, sur place.
« Ces différents groupes et alliances de formations politiques qui ne sont pas de la mouvance présidentielle, veulent continuer de mener leurs activités politiques, dans la confusion, en dépit des dispositions de la loi portant statut de l’opposition et du décret d’application », a déploré, Eugène Azatassou, coordonnateur national de l’alliance FCBE.
L’opposition est réunie autour d’une coalition le G4, constituée du mouvement africain pour la démocratie et le progrès (MADEP), du Parti social pour la démocratie (PSD), de la Renaissance du Bénin (RB) et du Parti pour le renouveau démocratique (PRD), du groupe des 13 députés dissidents de la majorité parlementaire (G13) et de la Force clé.
Le gouvernement béninois, a adopté, un décret portant modalités d’application de la loi portant statut de l’opposition au Bénin qui stipule que : « L’opposition est constituée de l’ensemble des partis, alliances de partis ou groupes de partis politiques qui, dans le cadre juridique existant, ont choisi de professer pour l’essentiel, des opinions différentes de celles du gouvernement en place et de donner une expression concrète à leurs idées dans la perspective d’une alternance démocratique ».
Ainsi, dans les règles générales, cette loi stipule que « Le statut de l’opposition est l’ensemble des règles juridiques permettant aux partis, alliances de partis ou groupes de partis politiques de l’opposition de disposer de l’espace de liberté qui leur est nécessaire pour participer pleinement et sans entrave à l’animation de la vie politique nationale ».
Cette loi confère entre autres, à l’opposition politique béninoise, le rôle de critiquer le programme, les décisions et les actions du gouvernement ; de développer des programmes propres ; de proposer des solutions alternatives à la nation et d’ oeuvrer pour l’alternance au pouvoir par des voies légales.
« Outre les libertés reconnues à tout citoyen, l’Etat garantit à l’opposition les libertés publiques dans le respect des règles constitutionnelles », indique la même loi.
Outre ces dispositions qui garantissent à l’opposition les libertés publiques, le même texte prévoie également les conditions pour appartenir à cette catégorie de parti politique.
« Pour être un parti de l’opposition, il faut : être un parti politique, une alliance de partis ou un groupe de partis politiques régulièrement enregistrés ;- faire une déclaration officielle et publique de son appartenance à l’opposition et la faire enregistrer au ministère chargé de l’intérieur », soulignent les dispositions reglementaires.
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