Plainte contre Bongo, Sassou N’Guesso et Obiang N’Guema

APA-Paris (France) Une plainte a été déposée mardi à Paris devant le doyen des juges d’instruction de Paris contre les présidents Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou N’Guesso (Congo-Brazzaville) et Teodoro Obiang Guema (Guinée équatoriale) pour « recel de détournement d’argent public », a appris APA auprès de la section française de l’Ong Transparency International.

Publié le 2 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Les auteurs de la plainte en question, l’ONG Transparency International (Section France) et un citoyen gabonais (Gregory Ngbwa Mintsa), accusent ces chefs d’Etat africains de s’être enrichis sur le dos de leurs peuples respectifs, en particulier au détriment des budget de leur pays. La plainte vise en particulier « les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France par les chefs d’Etat » qui disposent tous d’immeubles cossus dans les quartiers chics de la capitale française, en particulier dans les 7ème, 8ème et 16ème arrondissements. Pour les responsables de l’Ong Transparency International/France, cette dernière action en justice vise les mêmes faits que ceux déjà dénoncés par deux plaintes simples déposées en mars 2007 et en juillet 2008 contre les mis en cause. Ils rappellent à ce propos les pressions de toutes sortes dont ont fait l’objet certains plaignants depuis le dépôt de la première plainte en 2007 de la part de personnes qui, visiblement, veulent empêcher la poursuite de l’action judiciaire. « Le dépôt de ces plaintes n’a pas été sans conséquences pour la sécurité des co-plaignants congolais et gabonais, parties à la plainte déposée en juillet. L’intensification des menaces sur son intégrité physique et celle de ses proches a été telle que Béatrice Miakakela-Toungamani, ressortissante congolaise et membre de la Plateforme Congolaise contre la Corruption et l’Impunité, a finalement décidé de ne pas poursuivre », signale l’Ong. Quant à « Gregory Ngbwa Mintsa, il a lui aussi subi des pressions croissantes de la part de certains membres du gouvernement gabonais qui ont jusqu’au dernier moment tenté de le convaincre de se retirer, ajoute TI/France. L’ONG précise qu’en « se constituant partie civile, TI France et M. Ngbwa Mintsa ont la possibilité de surmonter le classement sans suite des deux précédentes plaintes intervenu malgré les résultats très probants d’une enquête préliminaire diligentée en 2007 ». Les présidents Omar Bongo et Denis Sassou N’Guesso avaient déjà été visés en 2007 par deux précédentes plaintes par des associations qui estimaient que les hôtels particuliers ou les luxueux appartements situés dans les beaux quartiers parisiens et détenus par ces chefs d’Etat pourraient provenir de fonds publics.

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