L’ex président de l’assemblée nationale du Sénégal a présenté son nouveau parti à la presse

APA – Dakar (Sénégal) L’ex-président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Macky Sall, destitué récemment par ses collègues parlementaires, a présenté lundi à la presse la nouvelle formation politique qu’il a mise sur pied après sa démission du (PDS, au pouvoir).

Publié le 1 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Dénommé « l’Alliance pour la République (APR – Yaakaar), le parti nouvellement crée par M. Sall et ses compagnons « est une proposition politique qui postule que la patrie importe plus que le parti, que les attentes des citoyens constituent le principal enjeu de l’engagement politique », selon son leader. « Le Sénégal est à la croisée des chemins. Il faut, alors, emprunter les pistes salutaires, si étroites soient-elles, en puisant des ressources morales et politiques dans la longue tradition de résistance de notre peuple »’, a fait valoir M. Sall, ancien Premier ministre et ancien numéro deux du parti présidentiel. « Il faut surtout oser agir pour tisser les rameaux de l’espérance et édifier un Sénégal développé, libre et démocratique », a-t-il ajouté, en assurant que la nouvelle formation politique qu’il a mise sur pied ne doit pas être considéré comme « un parti politique de plus ». L’APR selon lui « condense et exprime un horizon qui prime sur tout, c’est-à-dire le destin du Sénégal. Il traduit une volonté d’inscrire la cause et les intérêts du Sénégal au cœur de l’action politique ». « Il arrive des moments, dans l’histoire d’un pays, qui ne laissent pas le choix aux femmes et aux hommes de bonne volonté. Alors, l’unique choix, authentique et urgent, est celui d’un engagement vers un nouvel horizon porteur d’espoir » a -t-il dit, en allusion à sa rupture avec son parti. Evoquant un « blocage » du fonctionnement de l’Assemblée nationale, du fait d’une « mésentente évidente » entre le président de l’Assemblée nationale et sa majorité parlementaire, les députés ont voté le 9 novembre dernier une résolution destituant son prédécesseur de son poste. A l’appui de leur argumentaire, les adversaires de Macky Sall ont par ailleurs fait valoir que le désaccord invoqué entre l’ex-président de l’Assemblée nationale et la majorité parlementaire dont il est issu « pourrait être le lit d’une crise institutionnelle » entre le législatif et l’exécutif. Quelques heures après avoir été démis de ses fonctions, l’ex-président de l’Assemblée nationale a annoncé à la presse la mise sur pied d’un « directoire » politique confié à l’avocat Alioune Badara Cissé, un de ses fidèles qui était secrétaire général du gouvernement lorsqu’il était Premier ministre. Il a dans le même temps démissionné de tous ses mandats électifs. Entre 2001 et 2008, Macky Sall a été successivement, directeur général de PETROSEN, ministre de l’Energie et des Mines, ministre de l’Intérieur et président de l’Assemblée nationale. Depuis 2002, il est maire de la ville de Fatick (centre) où il est né. Membre du Comité directeur PDS, il était en même temps président de la Cellule initiatives et stratégies (CIS) qui regroupe les cadres de cette formation politique arrivée au pouvoir le 19 mars 2000.

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