Les militaires impliqués dans la mutinerie à Bissau sont livrés au ministère public

Les sept militaires ont été transférés à la prison de premier escadron à Bissau, sous bonne escorte et avec un épais dispositif de sécurité militaire et policier.

Le procureur de la République, Luís Manuel Cabral, a appelé aux autorités bissau-guinéennes à collaborer dans la détention des militaires arrêtés. Le présumé chef de la l’attaque, N’Tchami Ialà, proche parent de l’ex-président Kumba Yala, est en fuite après s’être évadé de prison lundi .

Selon Luís Manuel Cabral, le ministère de l’Administration Interne renforcera la sécurité dans l’établissement pénitentiaire de premier escadron de Bissau pour éviter toute évasion des militaires impliqués dans l’attaque de la résidence du président de la République.

À son tour, le commissaire général adjoint de Police de l’Ordre Public (POP), Armando Nhaga, a fait appel aux Bissau-guinéens pour coopérer avec la police en vue de capturer le cerveau des opérations du week-end. Il a aussi souligné que son institution est sur le point de mettre en œuvre les opérations des recherches, promettant que les autres militaires impliqués dans l’attaque de la résidence du président Nino Vieira seront capturés.

Dans la nuit du 23 novembre, le président de la République de Guinée-Bissau, Joao Bernardo « Nino » Vieira a été l’objet d’attaques dans sa résidence à Bissau par un groupe de militaires conduit par N’Tchami Ialà.

Depuis plus de vingt ans, des soubresauts politiques ponctués de coups d’Etat militaires rythment la vie de la Guinée-Bissau, frappée de plein fouet par un marasme économique sans précédent et centre névralgique du trafic des drogues en provenance de l’Amérique latine.