La Ligue Bissau guinéenne des Droits Humains appelle le prochain gouvernement au respect des droits de l’Homme

Le président de la Ligue Guinéenne des Droits Humains (LGDH), Luís Vaz Martins, a demandé au prochain gouvernement d’être ‘’capable de prendre en charge les problèmes sociaux des Bissau guinéens et de lutter pour le respect des droits humains.

Publié le 22 novembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Dans une entrevue exclusive accordée à APA le président de la LGDH a souligné l’espoir manifesté par les Bissau Guinéens en l’endroit du leader du PAIGC, dont le parti a été proclamé vainqueur des élections législatives du 16 novembre dernier selon les résultats publiés la veille par la Commission Nationale des Élections (CNE).

Selon Luís Vaz Martins, l’éducation, la santé, les infrastructures et les problèmes de la Fonction publique, sont les principaux problèmes que le prochain gouvernement devra inscrire dans son agenda, entre autres priorités.

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Il a indiqué encore que garantir un salaire digne aux fonctionnaires de la Fonction Publique pourrait leur permettre de vivre décemment avec leurs familles et pourrait leur permettre de maintenir les valeurs traditionnelles du pays. « La famille joue un rôle fondamental dans le processus de développement d’un pays. Donc, perdre sa dignité pour une ou autres raisons pourrait se refléter dans le comportement des membres de la famille dans toutes les sociétés », a expliqué Luís Vaz Martins.

Selon la loi, la LGDH, tout comme l’Organisation de la Société Civile, n’ont pas le droit de se prononcer contre la déclaration de la Communauté Internationale qui a considéré ‘’justes et transparentes’’ les élections législatives du 16 novembre 2008. « Nous faisons appel à tous les acteurs politiques guinéens à accepter l’avis de la Communauté Internationale concernant la forme dans laquelle se sont déroulées les élections législatives dans notre pays », a déclaré le responsable de la LGDH.

Il s’est également félicité des efforts fournis par la société civile pour parvenir à la signature d’un code de conduite dès le début la campagne électorale.

Cet accord, signé par les partis politiques, prévoit que ‘’quelque soit le parti qui sera déclaré vainqueur, les autres doivent l’accepter’’.

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Ce Code a été accepté et signé par les partis devant la Communauté Internationale représentée en Guinée-Bissau.

À son avis, il y a tout un ensemble de mécanismes légaux que tout parti politique peut utiliser pour se plaindre au cas où les résultats prononcés par la CNE ne lui conviennent pas.

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Martins a condamné, d’autre part, le recours à des moyens violents pour contester des résultats. « Nous ne conseillons à personne de ne pas accepter de résultats non fabriqués, néanmoins, il y a des institutions compétentes où on peut présenter des réclamations et d’éventuelles contestations des résultats », a-t-il rappelé.

Dans cette perspective, il a exhorté le peuple guinéen à rejeter les discours susceptibles de motiver la violence, en se rappelant qu’en Guinée-Bissau, il y a déjà eu dans le passé plusieurs moments de violences qui ont laissé des souvenirs négatifs.

Luís Vaz Martins a fait appel à « la paix, au jeu démocratique, au dialogue », estimant que c’est une méthode pacifique pour la construction d’une démocratie acceptable en Guinée-Bissau.

Malgré certains problèmes logistiques notés durant les élections, le Président de la Ligue Guinéens des Droits Humains a félicité la CNE pour la bonne tenue des élections législatives du dimanche passé. « De 1999 à 2005, on n’a jamais e d’élections aussi bien organisées que celles du 16 novembre 2008 », a-t-il ajouté.

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