En RDC, intervention armée meurtrière à Goma

Une secte appelait à protester contre l’ONU. L’armée ne lui en a pas laissé le temps, attaquant son local et arrêtant son leader.

Un soldat congolais lors d’une manifestation contre la mission de maintien de la paix de l’ONU, la Monusco, à Goma, le 26 juillet 2022. © MICHEL LUNANGA/AFP

Publié le 30 août 2023 Lecture : 1 minute.

Au moins dix personnes ont été tuées le 30 août à Goma dans le cadre d’une manifestation à l’appel d’une secte contre la présence de l’ONU en RDC. Cette manifestation a été réprimée par l’armée avant même qu’elle débute.

« Les FARDC [armée congolaise] nous ont attaqués au local de notre radio et à notre temple, et ils ont tué six personnes », a dit à l’AFP Moleka Maregane, un des cadres de la secte « Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations », organisatrice de la marche. Il a ajouté qu’au cours de l’assaut, leur leader, Mutumishi Bisimwa, avait été arrêté.

la suite après cette publicité

Incendie du temple

Le maire par intérim de Goma, le colonel Faustin Napenda Kapend, a affirmé qu’un policier avait été lynché par les membres de la secte. Présent sur place, il a également confirmé l’incendie de leur temple par les forces de sécurité.

Par ailleurs, des sources hospitalières ont indiqué avoir admis dans la matinée 33 personnes blessées dans ces violences, dont trois sont décédées.

Le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, s’exprimant dans une vidéo devant une vingtaine de personnes apparemment en état d’arrestation, a déclaré que « ces gens [les membres de la secte] [étaient] en train de jouer le jeu de l’ennemi et [étaient] manipulés et drogués. »

(Avec AFP)

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires