Coup d’État au Gabon : la chute des Bongo, de la réélection à la détention
Moins d’une heure après l’annonce des résultats – déjà controversés – de l’élection présidentielle, le Gabon voyait se dérouler sous ses yeux un coup d’État militaire. Ali Bongo Ondimba mis « à la retraite », le général Brice Clotaire Oligui Nguema a été nommé à la tête d’une transition dont nul ne connaît encore l’issue. Récit d’une folle journée.
« Ensemble, nous allons travailler main dans la main pour assurer une transition fluide et exemplaire », indique le communiqué du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), publié à la mi-journée du 30 août. Pourtant, moins de vingt-quatre heures auparavant, les Gabonais attendaient dans un silence – presque – total, coupés d’internet et des réseaux sociaux, les résultats des trois scrutins qui, d’après l’exécutif, s’étaient déroulés dans le calme. Qui aurait cru que le Gabon, dont la famille Bongo tient les rênes depuis plus de cinquante ans, pourrait basculer vers un régime militaire aussi rapidement ?
De la contestation…
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