Incendie à Johannesburg : le bilan s’alourdit
Au moins 74 personnes, dont 12 enfants, sont mortes dans un immeuble ravagé par les flammes dans la nuit du 30 au 31 août, selon les services d’urgence de la ville sud-africaine.
Dans le centre de Johannesburg, au moins 74 personnes, dont 12 enfants, ont trouvé la mort dans l’incendie qui a dévasté un immeuble de quatre étages dans la nuit de mercredi 30 à jeudi 31 août, ont annoncé jeudi matin les services de secours de la ville. « Le dernier point indique que nous avons désormais 73 morts et 52 blessés », avait déclaré, le 31 août, le porte-parole des services de gestion des urgences, Robert Mulaudzi. « Les blessés, dont certains ont inhalé de la fumée, ont été conduits dans des hôpitaux pour y être soignés », avait-il précisé. Mais le bilan s’est alourdi.
Bougie et porte bloquée
L’incendie a été éteint et les pompiers poursuivent les recherches dans le bâtiment sinistré. « Nous avançons étage par étage », a expliqué Robert Mulaudzi à la chaîne ENCA. Les secouristes ont sorti des corps calcinés de l’édifice et les ont allongés sous des draps ou des couvertures dans la rue. La police a bouclé le bâtiment, devant lequel des ambulances et camions de pompiers sont stationnés.
La cause du drame n’est pas encore connue. Mais un membre du comité du maire de la ville chargé de la sécurité publique, Mgcini Tshwaku, a estimé qu’un éclairage à la bougie en était probablement l’origine. L’immeuble était occupé de façon informelle, selon le porte-parole des services de secours.
« C’est un triste jour pour la ville de Johannesburg… En plus de vingt ans de service, je n’ai jamais rencontré quelque chose de pareil », a souligné Robert Mulaudzi. « Beaucoup de gens » ont pu être piégés à l’intérieur quand l’incendie s’est déclaré, a-t-il estimé. « À l’intérieur du bâtiment lui-même, il y avait une porte [de sécurité] qui était fermée », a expliqué Mgcini Tshwaku. « De nombreux corps brûlés ont été retrouvés derrière cette porte. »
Le bâtiment, un édifice rouge brique et blanc aux fenêtres brûlées, est situé dans une zone défavorisée de l’ancien quartier des affaires du centre économique de l’Afrique du Sud. L’occupation illégale de sites désaffectés du centre-ville est répandue, nombre d’entre eux étant apparemment sous le contrôle d’organisations criminelles qui perçoivent des loyers des occupants.
En juin, deux enfants de moins de dix ans qui étaient enfermés dans un appartement sont morts dans l’incendie d’un immeuble délabré de Johannesburg.
(Avec AFP)
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