Le nouveau visage de la Côte d’Ivoire d’après-guerre se découvre au… piercing

Exposé comme un accessoire d’attirance par les jeunes de 15 à 20 ans, notamment à la veille des fêtes de fin d’année, le piercing est devenu, tout comme le tatouage, un phénomène du jeune le plus « branché » et « sexy » d’Abidjan, au bord de la lagune ébrié surtout dans le milieu du showbiz.

Lèvres, nombril, paupières, tétons, parties génitales, voire même la langue, plus aucun jeune dans la tranche des teen-agers ne veut se passer du plaisir de se faire mal pour paraître.

Aucun partisan du « showbiz » ne résiste et ne lésine sur les moyens pour se procurer ces bijoux sur le corps et le visage, question de se donner du « look » et être à l’image de sa star préférée.

Il y aussi les garçons « jugolo », cette nouvelle forme de prostitution qui consiste à fréquenter des femmes plus âgées, contre quelques billets de CFA. Ces « gnagni », comme on les surnomme à Abidjan, sont généralement des dames aisées.

Chevelure tressée et ornée de boucle d’oreille porté à gauche, pour exhiber leur homosexualité ou à droite pour exprimer tout simplement la tendance « sexy », les jeunes gens utilisent également des produits éclaircissant pour la peau, des aphrodisiaques.

Depuis quelques années, la prostitution se pratique à découvert à Abidjan, où elle prend de l’ampleur. Sous sa forme cachée, elle a envahi bars et night clubs, établissements dans lesquels les filles embauchées comme serveuses officient aussi pour des passes dans des salons aménagés à cet effet.

Et puis, il y’a la prostitution dite de « résidence » ou « VIP ». Dans cette catégorie, le style est plus sélectif. Jeunes et moins jeunes disposent de carnets d’adresses et louent un appartement pour recevoir sur rendez-vous. Nous voila dans Abidjan, post –conflit.