Les évêques congolais comparent le drame humanitaire à l’est de la RDC à «un génocide silencieux»
Les évêques congolais ont comparé le drame humanitaire à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) à un «génocide silencieux», dans une déclaration publiée à Kinshasa, à l’issue d’une session extraordinaire de quatre jours de la conférence épiscopale.
Publié le 18 septembre 2008 Lecture : 1 minute.
Un «vrai drame humanitaire» s’apparentant à «un génocide silencieux » se déroule à l’est de la RDC, souligne la déclaration publiée au terme de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), dénonçant «les massacres gratuits et à grande échelle des populations civiles, l’extermination ciblée des jeunes, les viols systématiques perpétrés comme arme de guerre».
La CENCO déplore que ces événements malheureux aient lieu «sous l’œil impassible de ceux qui ont reçu le mandat de maintenir la paix et de protéger la population civile».
«Nos propres gouvernements se montrent impuissants devant l’ampleur de la situation, donnant l’impression de ne pas être à la hauteur des défis de la paix, de défense de la population congolaise et de l’intégrité du territoire national», poursuit la déclaration.
Selon la CENCO, les ressources naturelles de la RDC «alimentent la convoitise de certaines puissances» et «ne sont pas étrangères à la violence que l’on impose à sa population». «Tous les conflits se déroulent dans les couloirs économiques et autour des puits miniers », note la déclaration qui dénonce aussi «le plan de balkanisation», exécuté par des personnes relais.
Dans leur déclaration, les évêques demandent «au peuple congolais de ne jamais céder à toute velléité de balkanisation du territoire national» et lui recommandent «de ne jamais souscrire à une remise en question de ses frontières internationalement établies et reconnues depuis la conférence de Berlin et les accords ultérieurs».
