Robert Gueï repose enfin en paix
Le général Robert Gueï a été enterré vendredi dans son village natal de Kabacouma. Assassiné le 19 septembre 2002, il avait été accusé par le pouvoir d’être à l’origine des troubles qui ont plongé le pays dans la crise.
Sept ans après son assassinat, feu le général Robert Guéï, ex-chef de l’Etat ivoirien (décembre 1999- octobre 2000), a été inhumé vendredi dans son village natal de Kabacouma (plus de 600 km à l’ouest d’Abidjan) en présence du président Laurent Gbagbo et du Premier ministre Guillaume Soro, a constaté APA.
Avant qu’il ne soit porté en terre, le général Philippe Mangou, chef d’état major des forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, a rappelé qu’un hommage vibrant a été rendu à l’illustre disparu en 2007. Il a par ailleurs relevé « le brillant parcours du soldat accompli, homme du devoir et habité par la rigueur ». « Formateur et grand baptiseur, vos œuvres resteront gravées dans la mémoire de tous » a-t-il dit.
M. Tia Koné, président de la cour suprême et par ailleurs président du comité d’organisation, a invité pour sa part à l’entente et à la cohésion fraternelle pour définitivement taire les incompréhensions politiques. Quant au président de l’union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), le docteur Albert Mabri Toikeusse, également ministre des Transports dans le gouvernement de Guillaume Soro, il a réaffirmé l’engagement du parti fondé par le général Robert Guéï à continuer à jouer sa partition dans la reconstruction post-crise du pays.
Famille reconnaissante
Au nom de la famille, Mme Bertine Tia Monnet a dit sa reconnaissance et toute sa gratitude au chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Après le défilé des troupes de l’armée, le chef de l’Etat Laurent Gbagbo a remis le drapeau de la république à Franck Guéï, l’un des enfants de Robert Guéï, sans prononcer de discours.
Assassiné le 19 septembre 2002, le jour du coup d’Etat manqué qui a entraîné la prise de contrôle du nord et de l’ouest ivoiriens par l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), il avait été accusé par le pouvoir d’être à l’origine des troubles. Les partisans de Guéï attribuaient en retour au régime Gbagbo la mort de l’ex-chef de la junte, ce que le camp présidentiel a toujours récusé.
Les enfants du défunt avaient choisi en 2006 de l’enterrer à Abidjan, après des années à la morgue, estimant que les tensions étaient encore trop vives pour un transfert de la dépouille sur ses terres. En visite d’Etat à Kabacouma, le village du général Robert Guéï dans l’ouest ivoirien au mois de juin dernier, le président Laurent Gbagbo avait promis le transfert de la dépouille pour la fin août.
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