Jeune Afrique et la Fondation Vallet clôturent la première édition de leur école d’été du journalisme

Du 7 au 25 août, quinze aspirants journalistes ont participé à l’École d’été de l’écriture et du journalisme, au Bénin. Thème de cette première édition : « Décrire les lieux, écrire les mondes ».

Première édition de l’École d’été de l’écriture et du journalisme, à Cotonou, en août 2023. © Linkedin Jeune Afrique

Publié le 1 septembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Ils sont originaires de Porto-Novo, de Saint-Louis ou de Bafoussam. Ils sont fraîchement diplômés d’une école de journalisme, travaillent dans une rédaction ouest-africaine, sont médecin, écrivain ou encore enseignant. Quinze jeunes ou aspirants journalistes ont participé à la première édition de l’École d’été de l’écriture et du journalisme, que Jeune Afrique a organisé avec la Fondation Vallet et avec l’ONG Bénin Excellence, et qui s’est achevée le 25 août à Cotonou, au Bénin.

Cours magistraux, ateliers pratiques, conférences… Pendant trois semaines, les participants se sont familiarisés avec les techniques et les pratiques d’écriture journalistiques. « Je retiens de cette école que l’écriture et le journalisme sont intrinsèquement liés, et que quiconque sait en user selon les principes et la déontologie du métier influencera la société positivement », estime Hugues Balogoun, écrivain-philosophe et aspirant journaliste de 29 ans, l’un des jeunes sélectionnés sur près de 90 candidats.

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Du croisement des sources au travail d’investigation, de l’exercice de l’interview aux nouvelles écritures journalistiques, les étudiants ont pu se former auprès de journalistes de Jeune Afrique et apprendre à maîtriser les rouages d’une profession en pleine évolution.

On ne pense pas suffisamment aux filières littéraires

« Cette école d’été répond à un besoin qui existait dans plusieurs pays d’Afrique, explique Espéran Padonou, président de l’ONG Bénin Excellence. Beaucoup d’institutions et de gouvernements africains pensent que le développement de l’Afrique passera uniquement par les sciences et les technologies. Ils s’imaginent qu’il faut beaucoup investir dans l’ingénierie, les mathématiques, la physique pour rattraper le retard technologique. On ne pense pas suffisamment aux filières littéraires. »

Visites de terrain

À l’heure où les débats se radicalisent sur les réseaux sociaux, et où la propagation de fausses nouvelles et de deepfake inquiète les rédactions, « il manque des creusets sérieux, fiables, pour qu’il y ait des débats en Afrique. Ce constat nous incite à miser sur une formation de qualité. »

Cette première édition, dont le thème était « décrire les lieux, écrire les mondes », a permis de croiser les disciplines et les thèmes, de l’écologie politique à la communication climatique, en passant par la culture. Parmi les nombreux intervenants : des doctorants, des professeurs de l’Université d’Abomey-Calavi, les réalisateurs Gaston Kaboré et Apollinaire Aïvodji, ou encore le chercheur associé au GIEC Edmond Totin. Des visites de terrain étaient également au programme, avec la découverte de lieux incontournables, comme Porto-Novo, la capitale béninoise, la ville côtière de Ouidah ou la cité lacustre de Ganvié.

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Un souvenir qui a marqué Nelly Michaï, 19 ans, géomaticienne de formation et originaire d’Abomey, dans le sud du pays. « Cela paraît banal parce que je suis Béninoise, mais, malgré la proximité du lieu, je n’avais jamais eu le courage d’y aller. On dit généralement que les Aboméens n’ont pas un rapport très agréable à la mer… » C’est aujourd’hui son plus beau souvenir d’une formation qu’elle qualifie de « très enrichissante ». « Le revers de la médaille, c’est que c’était extrêmement dense et épuisant », explique la jeune femme. Chroniqueuse sur la chaîne béninoise E-Télé, elle se dit prête à prodiguer ses conseils pour améliorer la prochaine édition.

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