En RDC, comment la répression d’une manifestation à Goma a viré au bain de sang

Une cinquantaine de personnes ont été tuées le 30 août dans la capitale du Nord-Kivu. À l’origine du drame, une manifestation interdite contre la Monusco organisée par une secte mystico-religieuse appelée Foi naturelle judaïque et messianique.

Des personnes arrêtées lors d’une opération militaire visant à empêcher une manifestation contre la Monusco organisée par une secte religieuse, à Goma, dans l’est de la RDC, le 30 août 2023. © AFP

VINCENT-DUHEM_2024

Publié le 1 septembre 2023 Lecture : 5 minutes.

Les images sont insoutenables. Des dizaines de corps traînés au sol puis empilés dans des camions par des membres des forces armées congolaises (FARDC) casqués. Un par un, sans ménagement, comme on jetterait des sacs poubelle dans une benne à ordures. La plupart des corps sont inertes. On semble parfois déceler un tressaillement. La scène se déroule à Goma, dans la journée du 30 août. Quelques heures plus tôt, une manifestation interdite a été violemment réprimée. Le bilan est lourd : officiellement, près d’une cinquantaine de morts. Mais selon certaines sources locales jointes par Jeune Afrique, il pourrait rapidement grimper à une centaine. Plus de 150 personnes ont été arrêtées, dont certaines ont été immédiatement jugées.

Carnage

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Dans l’est de la RDC, Félix Tshisekedi privatise-t-il la guerre contre le M23 ?

Contenus partenaires