Coup d’État au Gabon : sur la dette, Libreville reste serein
Observée au lendemain du putsch, la dégringolade des titres gabonais – qui a entraîné la chute des valeurs du voisin camerounais – devrait prendre fin dans les prochains jours, selon les spécialistes. Sur le marché local, une relative sérénité est de mise, car le pays a honoré ses échéances de remboursement de la semaine.
C’est un sujet technique que regardent pourtant de près les investisseurs. Le Gabon, dont le chef d’État a été renversé le 30 août par des putschistes, pourra-t-il honorer sa dette extérieure ? Notamment quand on observe sa dernière sortie sur les marchés. Le terme de la période de souscription de deux mois et demi de l’emprunt obligataire de 150 milliards de F CFA (plus de 228 millions d’euros) de l’État gabonais était fixé au 31 août. Bien que la prise de 100 milliards de F CFA de l’opération « EOG 6,25 % NET 2023-2028 » soit disponible depuis juillet, l’incertitude plane sur la clôture de l’opération.
Christian Din Dika, le patron d’Emrald Securities Services Bourse, le chef de file des arrangeurs, n’a pas répondu à la sollicitation de Jeune Afrique, et nombre d’acteurs du marché financier local ne disposent pas de davantage d’informations.
L’effet de tassement de la « crise » à Libreville ne devrait pas affecter les trois valeurs du Gabon listées dans le compartiment obligataire de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), dont l’encours est de 378 milliards de F CFA. Et c’est sans difficulté que le pays devrait honorer l’avant-dernière échéance de son emprunt obligataire dénommé « EOG 6,25% Net 2019-2024 ».
Bien s’informer, mieux décider
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