Des chercheurs appellent à promouvoir les relations à plaisanterie
Des chercheurs du Burkina Faso, de la Guinée Conakry et du Mali ont appelé à promouvoir les relations à plaisanterie lors d’un colloque sous-régional, qui s’est achevé mercredi à Bamako (Mali). Ils songent entre autres à l’instauration d’une journée dédiée à ces pactes d’alliance, qui peuvent participer à prévenir les conflits.
Des chercheurs, universitaires et traditionnalistes ouest africains ont appelé à la prise en compte des relations à plaisanterie dans les programmes d’enseignement à l’issue d’un colloque sous régional de trois jours, qui s’est achevé mercredi à Bamako.
Historiquement, les relations à plaisanterie sont des pactes d’alliance scellées par des patriarches et assorties de serment d’inviolabilité pris au nom des descendants qui ne peuvent s’y soustraire au risque de subir un malheur. Ces relations ne peuvent lier que des personnes, des familles, des groupes ou communautés, mais elles impliquent, le plus souvent, des gauloiseries, desquelles nul allié n’a le droit de se plaindre.
Pour une journée des « relations à plaisanterie »
L’enseignement vers lequel devraient tendre les pays ouest africains doit être doublé d’un renforcement de l’utilisation des relations à plaisanterie dans les média, la production littéraire, cinématographique et artistique, ont préconisé les participants à la rencontre.
Le colloque a, en outre, recommandé la création d’un réseau ouest-africain de chercheurs et de communicateurs ainsi que l’institution d’une journée des « relations à plaisanterie » dans l’espace Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest).
Par ailleurs, et pour tenir compte de leur importance pour la cohésion sociale et la paix durable dans les sociétés africaines, les relations à plaisanterie doivent être inscrites sur la liste indicative du patrimoine culturel et immatériel de l’Unesco (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture), a-t-on aussi estimé.
« Méthodes séculaires de prévention de conflits »
En présidant la cérémonie de clôture du colloque, la ministre malienne de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, s’est réjouie de l’existence en Afrique de l’ouest de plusieurs « méthodes efficaces et séculaires de prévention et de résolution de conflits ».
Il convient de « capitaliser » ces « acquis des anciens » et de profiter des moyens modernes de communication pour mieux en expliquer les « vertus », a-t-elle conseillé.
Le colloque sous-régional sur le « rôle des relations à plaisanterie dans la promotion de la cohésion sociale et de la paix dans les pays ouest africains » avaient débuté lundi dernier à Bamako sous le double parrainage du gouvernement malien et de l’Unesco.
Il a regroupé des chercheurs, scientifiques, universitaires, hommes de culture et traditionnalistes du Burkina Faso, de la Guinée Conakry et du Mali.
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