La presse marocaine se déchaîne contre les Lions de l’Atlas
La presse marocaine a rejoint lundi presque à l’unanimité le public pour fustiger le coach français de la sélection du pays, Roger Lemerre, lui imputant la responsabilité des mauvaises prestations des « Lions de l’Atlas», qui ont pris à peine deux points en trois matches qualificatifs combinés, Coupe du monde et CAN 2010.
Publié le 22 juin 2009 Lecture : 1 minute.
« Assez», titre à la Une le quotidien L’Opinion, faisant état ainsi d’un véritable désarroi qui s’est aggravé après le nul (0-0) concédé samedi à domicile devant le Togo.
Le quotidien arabophone Al Alam (l’Etendard) s’est également montré critique à l’égard de « ces lions qui n’ont pas rugi ».
Le quotidien Al Jarreda Oula (le Journal Premier) a rappelé au passage qu’en cas de limogeage, Lemerre coûterait au budget de l’Etat près de 20 millions de dirhams (2,5 millions de dollars), son contrat étant en vigueur jusqu’à 2010.
« Le Maroc absent de la Coupe du Monde » a préféré titrer Le Soir Echos qui s’est montré particulièrement virulent à l’égard de Lemerre qui « n’a pas su diriger » le Onze marocain « qui n’avait jamais de moments forts avec lui ».
Le nom de Zaki, gardien de but et Ballon d’or d’Afrique en 1986, a été scandé à maintes reprises par le public marocain, scandalisé par la prestation des « Lions de l’Atlas » devant une équipe togolaise modeste mais infranchissable.
Lemerre dehors ?
Le Français Roger Lemerre, à la tête du Onze marocain depuis juillet dernier, a été sifflé tout au long du match, le public a même demandé haut et fort son départ.
Lemerre (68 ans) avait conduit la sélection tunisienne au sacre africain en 2004, remporté au détriment de la sélection marocaine (2-1) conduite alors par. . . Baddou Zaki.
Coach des « Lions de L’Atlas » entre 2002 et 2005, Zaki avait conduit la sélection de son pays à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations en Tunisie (CAN 2004), la deuxième depuis 1976, date du sacre marocain à Adis Abeba.
Ancien gardien de but de la sélection marocaine entre 1979 et 1992, le coach Zaki reste un des meilleurs entraîneurs au Maroc et son retour pourrait « calmer les esprits », relève-t-on.
Avec deux points sur trois matches, les Marocains sont d’ores et déjà hors jeu sauf « miracle » indique-t-on. La fédération marocaine avait limogé en février 2008 l’ancien coach français, Henri Michel, peu après la sortie du Onze chérifien au premier tour de la CAN, organisée au Ghana.
