Mohammed VI renouvelle sa confiance au gouvernement
Le Roi Mohammed VI a renouvelé samedi sa confiance au Premier ministre, Abbas El Fassi, en poste depuis octobre 2007, a rapporté la presse officielle marocaine.
Le souverain alaouite a contacté, depuis sa résidence à Paris, Abbas El Fassi, et lui a « renouvelé sa confiance » l’appelant également à assurer des élections communales « dans un cadre de transparence et de primauté de la loi ». La réaction royale, annoncée par l’agence officielle MAP, est intervenue peu après « le coup de théâtre » de l’influent parti, Authenticité et Modernité (PAM), piloté par Fouad Ali El Himma, ancien ministre de l’intérieur, qui a annoncé vendredi le retrait de son soutien à la majorité gouvernementale. Inattendue, la réaction est intervenue en riposte à ce qui est qualifiée par le PAM de « crise artificielle créée autour des candidatures pour les communales » du 12 juin et dont certains candidats du parti étaient en ligne de mire pour « transhumance politique ». Le PAM avait fustigé la tendance du gouvernement actuel à interdire à certains parlementaires de se présenter aux communales pour « transhumance politique ». La décision de vendredi équivaudrait à une véritable crise politique au Maroc surtout que le PAM, qualifié de « tentaculaire » par ses détracteurs, est représenté au gouvernement par un ministre (enseignement) et bénéficie de l’alliance de 7 ministres du parti RNI, sur 33 portefeuilles. Le gouvernement chérifien est présidé par le parti nationaliste d’Al Istiqlal (crée en décembre 1943), leader des législatives du 7 septembre 2007. Pour le parti, constitué à base de fusion de cinq petites formations le mois d’août dernier, le gouvernement n’a pas le droit de statuer sur le choix d’appartenance des candidats. Depuis son élection aux législatives, Fouad Al El Himma, à priori sans étiquette politique mais connu sous le sobriquet « ami du Roi », s’est mis à rallier des parlementaires de partis de droite et de centre au grand dam de plusieurs formations qui avaient crié au « scandale politique ». Le phénomène a atteint son paroxysme avec la constitution du parti s’érigeant, selon les observateurs, en « un fourre-tout ». Plusieurs parlementaires ont quitté leurs formations initiales pour rallier le parti d’El Himma dont le mot d’ordre est pourtant « la lutte contre la balkanisation politique ». Le PAM compte 89 parlementaires, dont 46 à la chambre basse , sur 325.
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