Cameroun : les 10 Chinois enlevés par Boko Haram probablement emmenés au Nigeria

Les travailleurs chinois enlevés au Cameroun par les islamistes nigérians de Boko Haram ont probablement été conduits au Nigeria, a indiqué dimanche une source policière camerounaise.

Des soldats camerounais patrouillent dans le nord du Cameroun, le 15 décembre 2012. © AFP

Des soldats camerounais patrouillent dans le nord du Cameroun, le 15 décembre 2012. © AFP

Publié le 18 mai 2014 Lecture : 1 minute.

"Nous avons la quasi-certitude que les 10 Chinois ont été kidnappés et conduits au Nigeria. Nous n’avons aucune nouvelle d’eux," a expliqué sous couvert d’anonymat un commissaire de police basé dans la région. "Les recherches se poursuivent (au Cameroun), mais je ne vois pas à quoi elles vont aboutir, sauf à rassembler quelques bribes d’information, dès lors que les ravisseurs ont quitté notre territoire", a-t-il ajouté.

Des hélicoptères à Yaoundé

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D’après lui, tous les hélicoptères avec lesquels on aurait pu survoler la zone de l’attaque sont à Yaoundé pour le défilé du 20 mai, jour de la fête nationale du Cameroun. "Le BIR (Bataillon d’intervention rapide, unité d’élite de l’armée camerounaise) dispose notamment de blindés et d’autres matériels susceptibles de contrer une attaque Boko Haram, mais ces moyens logistiques sont en permanence à Yaoundé", a-t-il également déploré.

Selon des sources concordantes, des islamistes de Boko Haram ont attaqué dans la nuit de vendredi à samedi le site d’une entreprise de construction chinoise dans l’extrême-nord du Cameroun, et ont kidnappé dix travailleurs chinois. Un militaire a été tué lorsque l’armée camerounaise a riposté, selon une source policière de la région.

L’attaque s’est produite juste avant un sommet à Paris, à l’issue duquel cinq chefs d’Etat africains ont adopté samedi, avec le soutien des Occidentaux, un plan de guerre contre le groupe armé Boko Haram, qualifié de menace majeure pour la stabilité de la région. "Le plan adopté lors de ce sommet de Paris prévoit notamment une mise en commun des services de renseignement et des patrouilles coordonnées, ce qui n’était pas le cas, entre les pays limitrophes (du Nigeria)", a détaillé le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

La France s’est dite prête à aider la Chine à retrouver ses ressortissants, a assuré dimanche à Pékin Laurent Fabius.

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(AFP)

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