Du coup d’État à l’état de grâce, Oligui Nguema s’installe au Palais du bord de mer
Au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema gouverne officiellement, depuis sa prestation de serment du lundi 4 septembre, en tant que président de la transition. Il mise sur une certaine proximité et un protocole moins hostile. Une stratégie réfléchie pour s’assurer les soutiens politiques et populaires.
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Le général Brice Oligui Nguema, investi président de la transition, lors du défilé militaire à Libreville, le 4 septembre 2023. © AFP
Ce 4 septembre, les Gabonais ont pu suivre sur écran géant la cérémonie d’investiture du général Brice Clotaire Oligui Nguema, désormais officiellement président de la transition au Gabon. « Avant, tout se passait au Palais, on n’y assistait pas », raconte Hurlene. Agent qualité à la Comilog, la compagnie minière de l’Ogooué, elle est arrivée devant le palais présidentiel dès 9 h 30. Pas question de manquer ce qui pourrait marquer le début d’une nouvelle ère. « C’est tellement nouveau, les militaires sont plus aimables, j’ai même pris une photo du Palais », s’extasie la trentenaire, montrant un selfie d’elle devant la présidence, ce qui n’était pas autorisé sous les mandats de la famille Bongo.
Comme elle, sur l’esplanade de la mosquée qui surplombe le centre du pouvoir, des Gabonais osent ensuite huer Alain-Claude Bilie-By-Nze, désormais ancien Premier ministre, lorsque celui-ci apparaît à l’écran. Ils s’autorisent aussi à scander un « Sylvia voleuse » à tue-tête, à destination de l’ancienne première dame, placée en résidence surveillée non loin de là.
Certains crient aux militaires qu’ils leur gâchent la vue du Palais. Preuve que Brice Clotaire Oligui Nguema a d’ores et déjà insufflé une nouvelle dynamique à Libreville ? « Il n’y a plus de crainte, la liberté d’expression est réelle maintenant », veut croire Arice, étudiant à l’université Omar-Bongo. Il flotte un air d’euphorie.
« Preuve d’ouverture »…
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