Soudan du Sud : l’accord de paix, possible « avancée majeure » selon Kerry

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a salué l’engagement à « cesser les hostilités » signé vendredi par le président sud-soudanais Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, dont les troupes respectives s’affrontent depuis décembre, y voyant une possible « avancée majeure ».

John Kerry le 2 mai 2014 à l’ambassade américaine à Juba. © AFP

John Kerry le 2 mai 2014 à l’ambassade américaine à Juba. © AFP

Publié le 10 mai 2014 Lecture : 1 minute.

"L’accord d’aujourd’hui à cesser immédiatement les hostilités au Soudan du Sud et à négocier (la mise en place d’un) gouvernement de transition pourrait constituer une avancée majeure pour l’avenir" du pays, a souligné M. Kerry dans un communiqué.

"Le travail doit continuer", a-t-il insisté, en appelant "les deux parties à prendre immédiatement les mesures nécessaires pour s’assurer que cet accord soit entièrement appliqué et que les groupes armés des deux côtés adhèrent à ses termes".

Le chef de la diplomatie américaine, qui a également salué les efforts du Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, hôte des négociations, a estimé que "le peuple sud-soudanais a trop souffert depuis bien trop longtemps".

Un "nouveau départ vers la paix"

"Cet accord est l’occasion de prendre un nouveau départ vers la paix et il ne faut pas la rater. Nous ferons tout notre possible pour (vous) aider à y arriver", a-t-il ajouté.

Dans un communiqué séparé, la conseillère à la sécurité nationale du président Barack Obama, Susan Rice, a estimé que l’accord signé à Addis Abeba "comporte la promesse de mettre fin à la crise". "Nous pressons le président Kiir et M. Machar d’agir rapidement pour honorer cet engagement en paroles et en actes, en mettant fin à la violence et en négociant en toute bonne foi afin d’atteindre un accord politique qui puisse assurer stabilité, prospérité et paix pour tous les Sud-Soudanais".

Gouvernement de transition

Dans cet accord, les deux dirigeants "ont convenu que toutes les activités hostiles cesseraient dans les 24 heures". Un cessez-le-feu entre les belligérants, péniblement négocié et signé le 23 janvier dans la capitale éthiopienne sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), organisation sous-régionale est-africaine, n’a jamais été respecté.

Ils ont également, dans ce texte, "convenu qu’un gouvernement de transition offre les meilleurs chances au peuple du Soudan du Sud" en vue de prochaines élections, sans préciser de date.

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