Soudan : des centaines de migrants secourus après avoir été abandonnés dans le désert

Des centaines de migrants clandestins, abandonnés par leurs passeurs en plein désert, ont été secourus et conduits au Soudan, selon un correspondant de l’AFP.

Un convoi de véhicules transportant des migrants illégaux qui avaient été abandonnés. © AFP

Un convoi de véhicules transportant des migrants illégaux qui avaient été abandonnés. © AFP

Publié le 4 mai 2014 Lecture : 1 minute.

Un convoi de six camions de l’armée soudanaise a transporté samedi ces migrants vers la ville de Dongola, à 500 km au nord-ouest de Khartoum. "Au total, le nombre de personnes secourues s’élève à 600", a indiqué à l’AFP Abdel Latif Abdallah, un commandant de l’armée soudanaise à Dongola. Un correspondant de l’AFP a compté au moins 500 migrants dans le convoi, parmi lesquels des femmes et des enfants. Ce sont pour la plupart des Éthiopiens, des Érythréens mais aussi des Soudanais.

Les autorités soudanaises avaient annoncé mercredi que plus de 300 migrants clandestins avaient été abandonnés par leurs passeurs en plein désert entre le Soudan et la Libye, où dix d’entre eux ont trouvé la mort. "Ils étaient en route pour la Libye en tant que migrants clandestins", avait indiqué à l’AFP Sawarmi Khaled Saad, un porte-parole de l’armée. "Les passeurs les ont laissés dans le désert" à la frontière. Les passeurs abandonnent souvent les migrants après avoir reçu l’argent demandé.

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La région désertique s’étendant de l’est du Soudan à travers l’Egypte jusqu’à la péninsule du Sinaï est un des axes principaux de trafic de réfugiés et migrants africains en quête d’un avenir meilleur. Des milliers d’Érythréens fuient chaque année en direction d’Israël, tandis que d’autres cherchent à gagner l’Europe en traversant la Méditerranée.

Selon les chiffres officiels soudanais, quelque 600 Érythréens parviennent chaque mois à gagner le Soudan. "La majorité d’entre eux veulent poursuivre la route", selon une source proche du dossier. En février, l’organisation Human Rights Watch a dénoncé une connivence entre des officiers des services soudanais de sécurité et des trafiquants accusés de torturer des migrants érythréens et de les détenir pour obtenir une rançon.

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