Au Nigeria, les résultats de la présidentielle validés

Après le scrutin du 25 février, des recours avaient été déposés par l’opposition pour dénoncer des irrégularités. Ils ont été rejetés. Bola Tinubu est donc définitivement déclaré vainqueur.

Des partisans de Bola Tinubu à un meeting de campagne pour les élections présidentielles à Lagos, le samedi 26 novembre 2022. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 7 septembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Le 6 septembre, une cour d’appel nigériane a rejeté toutes les requêtes des partis d’opposition visant à annuler la victoire du président Bola Ahmed Tinubu lors de l’élection présidentielle contestée de février. Le juge a déclaré que les requêtes de l’opposition « sont par la présente rejetées » et Tinubu déclaré vainqueur de l’élection présidentielle.

Les cinq juges de la cour d’appel d’Abuja délibéraient depuis des mois sur une série de poursuites engagées par le principal parti d’opposition, le Peoples Democratic Party (PDP), et le Labour Party (LP) (LP), qui dénoncent fraudes et irrégularités.

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Le parti travailliste a été débouté de sa requête qui portait sur des accusations de fraudes et d’infractions par les autorités électorales, ainsi que sur des allégations d’inéligibilité de Bola Tinubu. « Cette requête est déclarée sans fondement », a indiqué l’un des juges après plus de six heures de lecture détaillée du jugement. Le PDP a également vu sa requête rejetée.

Accusations « infondées »

À l’issue du scrutin de février dernier, le candidat du All Progressives Congress (APC)et ex-gouverneur de Lagos, Bola Ahmed Tinubu, 71 ans, a été déclaré vainqueur avec 37 % des suffrages. Il a devancé l’ancien vice-président Atiku Abubakar (29 %) du PDP, et le candidat travailliste Peter Obi (25 %). L’émergence de cet outsider, favori de la jeunesse, face aux deux principales formations politiques a constitué une première dans l’histoire démocratique du Nigeria.

Certains électeurs et les partis d’opposition affirment que les défaillances du système lors du téléchargement des résultats ont permis la manipulation des bulletins de vote et des disparités dans les résultats des comptages manuels dans les bureaux de vote.

Les observateurs internationaux, notamment ceux de l’Union européenne, ont également relevé des problèmes logistiques majeurs, des électeurs privés de leurs droits et un manque de transparence. La commission électorale a, elle, fustigé des accusations « infondées et irresponsables » de l’opposition.

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Réformes

Après avoir pris ses fonctions, Bola Tinubu a immédiatement lancé une série de réformes visant à revitaliser l’économie et l’investissement, mais ces initiatives ont entraîné une subite hausse du coût de la vie, suscitant la colère de la population. Le 29 mai, au moment de son investiture, le président a ainsi supprimé les subventions sur le carburant, ce qui a eu pour effet de quadrupler le prix de l’essence et entraîné une forte hausse des prix des denrées alimentaires.

Depuis 2016, le Nigeria subit une sévère crise économique qui s’est aggravée avec la pandémie causée par le coronavirus, puis l’offensive russe en Ukraine. La monnaie est faible, la dette extérieure énorme et le chômage sévit.

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Bola Tinubu doit se rendre au sommet du G20 à New Delhi le week-end prochain, une démarche qui s’inscrit dans l’éventualité d’une candidature du Nigeria pour devenir membre de cette organisation, a annoncé dimanche la présidence.

(Avec AFP)

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