Jihad : Belmokhtar réaffirme sa fidélité à Al-Zawahiri, le chef d’Al-Qaïda

Le jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, dont un groupe a occupé pendant des mois le nord du Mali en 2012, a réaffirmé sa fidélité au chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, dans un communiqué mis en ligne mercredi sur des sites islamistes.

Photo non datée de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar. © Ho

Photo non datée de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar. © Ho

Publié le 1 mai 2014 Lecture : 1 minute.

"Nous affirmons notre confiance et notre engagement en faveur de l’approche et des orientations de notre émir, cheikh Ayman al-Zawahiri (…), car nous sommes convaincus de la justesse de son approche", affirme cet ex-responsable d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a créé son propre mouvement, "Les Signataires par le sang".

Mi-avril, Zawahiri avait démenti dans une interview audio avoir changé d’idéologie, comme l’en accuse un puissant groupe jihadiste en Syrie, l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), et a appelé à l’unité dans les rangs contre le régime syrien de Bachar al-Assad.

la suite après cette publicité

Une guerre fratricide entre groupes jihadistes armés engagés contre le régime en Syrie a fait des milliers de morts depuis janvier dans le nord du pays échappant à l’autorité de Damas.

Mésentente avec l’EIIL

Le différend avec l’EIIL a éclaté l’année dernière lorsque Zawahiri a ordonné à ce groupe de restreindre ses activités à l’Irak après l’avoir accusé de violences contre des civils et des rebelles rivaux.

Le chef d’Al-Qaïda a déclaré un autre groupe, le Front al-Nosra, comme la branche officielle d’Al-Qaïda en Syrie, désavouant clairement l’EIIL.

la suite après cette publicité

Selon des sources de sécurité mi-avril, Belmokhtar s’est retiré en Libye, d’où il entend désormais contrôler tout le Sahel. Il avait été donné pour mort, "tué" par l’armée tchadienne au Mali le 2 mars 2013, une information ensuite démentie par Al-Qaïda.

Ancien combattant en Afghanistan contre les troupes soviétiques, Belmokhtar a intégré les rangs des islamistes algériens avant de devenir un chef d’Aqmi. En 2012, il a provoqué une scission au sein d’Aqmi et créé "Les Signataires par le sang", groupe avec lequel il a mené la prise d’otages sanglante d’In Amenas en janvier 2013 en Algérie, dans laquelle 38 otages et 29 assaillants ont été tués.

la suite après cette publicité

Belmokhtar est recherché par plusieurs pays et sa tête a été mise à prix pour cinq millions de dollars par les Etats-Unis en juin 2013.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires