Égypte : 13 pro-Morsi condamnés à des peines de 5 à 88 ans de prison
Un tribunal égyptien de Minya (sud) a condamné samedi 13 partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi à des peines allant de 5 à 88 ans de prison pour des heurts en marge de manifestations l’été dernier, selon une source judiciaire.
![Des policiers devant le tribunal de Minya (sud), où sont jugés des pro-Morsi, le 25 mars 2014. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/04/27/027042014104007000000dada.jpg)
Des policiers devant le tribunal de Minya (sud), où sont jugés des pro-Morsi, le 25 mars 2014. © AFP
Les 13 pro-Morsi étaient accusés d’"émeutes, sabotage et troubles à l’ordre public" dans les villes de Samalout et Minya, à 250 km au sud du Caire, lors de manifestations déclenchées par la dispersion sanglante de rassemblements islamistes ayant fait plusieurs centaines de morts le 14 août au Caire, a précisé cette source.
Les accusés ont la possibilité de faire appel de ces décisions.
Le 24 mars, 529 partisans de M. Morsi avaient été condamnés à mort au deuxième jour de leur procès pour meurtre et tentative de meurtre de policiers dans des violences l’été dernier dans la ville de Minya (sud). Ces condamnations expéditives ont déclenché de vives critiques de la communauté internationale et des défenseurs des droits de l’Homme.
Le 28 avril, le même tribunal doit se prononcer dans le procès du guide suprême des Frères musulmans Mohamed Badie et de 700 autres partisans de M. Morsi, jugés pour les mêmes accusations le 25 mars.
Plus de 1.400 partisans de M. Morsi ont été tués depuis son éviction, selon Amnesty International, et plus de 15.000 autres arrêtés, tandis que les nouvelles autorités font porter à sa confrérie des Frères musulmans, depuis déclarée "terroriste", la responsabilité de toutes les violences.
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