Au Liberia, George Weah en campagne pour sa réélection
Le président libérien s’est officiellement lancé dans la course à la magistrature suprême le 7 septembre à Monrovia devant plusieurs milliers de personnes. Objectif : les élections générales du 10 octobre.
George Weah, candidat à sa réélection à la tête du Liberia, a lancé jeudi 7 septembre à Monrovia, devant plusieurs milliers de personnes, sa campagne pour la présidentielle du 10 octobre, qui sera couplée à des élections législatives.
En lice avec Jewel Howard-Taylor
En boubou et casquette bleus, le chef de l’État, 56 ans, a été acclamé dans un stade de la capitale libérienne par ses partisans vêtus de T-shirts de même couleur à son effigie et celle de sa colistière, Jewel Howard-Taylor, ex-épouse de l’ancien président et chef de guerre Charles Taylor, condamné à cinquante ans de prison pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis en Sierra Leone voisine.
« Je suis extrêmement content que vous m’ayez accordé votre confiance pour diriger ce pays durant les six dernières années. Je dois mon accession à la présidence au dur travail et à la persévérance de mes partisans », a déclaré George Weah.
« Pendant notre premier mandat, nous avons posé les fondations de la paix, de la liberté d’expression, de la stabilité macro-économique et de la restauration de la confiance dans le système éducatif national. Je peux garantir que les années 2024 et suivantes seront meilleures pour tous les Libériens », a-t-il affirmé.
Les supporters étaient aussi coiffés de casquettes rouges, couleur de la Coalition pour le changement démocratique (CDC), le parti de George Weah. Ancienne star internationale de football reconvertie en politique, il avait élu en 2017 avant de prendre ses fonctions en 2018 pour un mandat de six ans.
Dans la foule, Victoria Kpahn, 19 ans, se prépare à voter pour la première fois. Entre deux slogans criés à la gloire de George Weah, elle se dit sûre d’une « victoire au premier tour ».
Boakai, Cummings et Gongloe sur les rangs
La campagne a été officiellement ouverte le 5 août et se clôturera le 8 octobre à minuit. Le président Weah fait face à dix-neuf concurrents. L’ancien vice-président d’Ellen Johnson Sirleaf, Joseph Boakai (2006-2018), l’homme d’affaires et chef de parti Alexander Cummings, ainsi que l’avocat défenseur des droits humains Taiwan Gongloe figurent parmi ses principaux rivaux.
La Commission nationale des élections a accrédité 46 partis. Plus de 2,4 millions d’électeurs sont inscrits pour la présidentielle et les législatives devant désigner 73 députés et 15 sénateurs en fin de mandat sur les 30 que compte le pays.
L’élection de George Weah en 2017 avait suscité d’immenses espoirs dans un pays ravagé par des guerres civiles entre 1989 à 2003, et meurtri par l’épidémie de fièvre Ebola de 2014-2016. Le pays d’environ cinq millions d’habitants se remettait à grand-peine quand il a été frappé par la pandémie de Covid-19 puis par les conséquences de la guerre en Ukraine.
Weah a accédé à la présidence en promettant de créer des emplois et d’investir dans l’éducation. Ses détracteurs lui reprochent d’avoir failli à ses promesses.
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...