En Centrafrique, un ancien chef rebelle inculpé de crimes contre l’humanité
Abdoulaye Hissène a comparu le 7 septembre devant la Cour pénale spéciale (CPS) chargée de juger les crimes commis pendant la guerre civile dans le pays.
Un ex-chef rebelle a été inculpé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre par la Cour pénale spéciale (CPS) chargée de juger les crimes commis pendant la guerre civile en Centrafrique, a indiqué la CPS.
Abdoulaye Hissène, ancien chef du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FRPC), une faction de l’ex-rébellion Séléka, a été arrêté le 4 septembre et est détenu depuis, a indiqué une source à la CPS sous couvert de l’anonymat. En 2022, il avait annoncé quitter le mouvement armé lors d’un dialogue de réconciliation à l’initiative du président de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra, en l’absence des groupes armés ni de l’opposition.
La Centrafrique avait été plongée en 2013 dans une guerre civile très meurtrière, après qu’une coalition rebelle à majorité musulmane, la Séléka, a renversé le président François Bozizé. Aujourd’hui encore, certaines parties du territoire sont le théâtre de violences.
Attaques contre la Minusca
Abdoulaye Hissène est visé par des sanctions de l’ONU depuis 2017 pour sa participation à des actes portant « atteinte à la paix, à la stabilité ou à la sécurité de la République centrafricaine », et à des « attaques » notamment contre la Minusca, les missions de l’Union européenne et les opérations françaises qui les soutiennent », précise l’ONU.
La CPS a été créée en 2015 par le gouvernement centrafricain sous le parrainage de l’ONU. Ce tribunal hybride, composé de magistrats locaux et internationaux, notamment de juges et de procureurs originaires de France, du Togo et de RDC, juge les crimes de guerre et contre l’humanité commis depuis 2003 dans le pays.
(Avec AFP)
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