France : François Hollande accueille les quatre journalistes libérés en Syrie

Les quatre journalistes français libérés samedi après dix mois d’une éprouvante captivité en Syrie aux mains d’un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda, sont arrivés en France. Amaigris et fatigués, ils ont reconnu n’avoir « pas toujours » été bien traités par leurs ravisseurs.

François Hollande entouré des quatre ex-otages et de Laurent Fabius, le 20 avril 2014. © AFP

François Hollande entouré des quatre ex-otages et de Laurent Fabius, le 20 avril 2014. © AFP

Publié le 20 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Rasés de près après être apparus la veille avec de longues barbes, héritage de leur captivité, les quatre ex-otages ont été chaleureusement accueillis par le président François Hollande à l’aéroport militaire de Villacoublay, près de Paris.

"Ça a été long, mais on n’a jamais douté. De temps en temps, on avait des bribes, on savait que tout le monde était mobilisé", a dit Didier François. Il a remercié les "diplomates et les agents des services de renseignement (qui) ont fait un travail absolument formidable, très discret, 24 sur 24 et 7 jours sur 7 pour essayer de nous sortir de là".

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Conditions "abracadabrantes"

"On est restés dix mois complets dans des sous-sols sans voir le jour, un mois et demi entièrement enchainés les uns aux autres", a-t-il ajouté, évoquant des conditions de détention "rudes".

"Dans un pays en guerre, ce n’est pas toujours simple, que ce soit la nourriture, l’eau, l’électricité, parfois c’était un petit peu bousculé, les combats étaient proches, il est arrivé qu’on soit déplacé très rapidement dans des conditions un peu abracadabrantes", a-t-il dit.

Ses deux enfants dans les bras, Nicolas Hénin, un fin connaisseur de l’Afrique et du Moyen-Orient, est apparu heureux mais affecté devant les caméras. Interrogé sur la manière avec laquelle les journalistes avaient été traités pendant leur captivité, il a pudiquement répondu: "pas toujours" bien.

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Paris ne paie pas de rançons

M. Hollande a pour sa part répété que la France "ne paie pas de rançon" dans les prises d’otages. "C’est un principe très important pour que les preneurs d’otages ne puissent être tentés d’en ravir d’autres. Tout est fait par des négociations, des discussions. Je ne veux pas être plus précis", a-t-il assuré. Il a aussi rappelé que d’autres otages occidentaux se trouvent toujours en Syrie.

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Didier François, grand reporter à la radio Europe 1, et le photographe Edouard Elias avaient été enlevés au nord d’Alep le 6 juin 2013. Nicolas Hénin, reporter à l’hebdomadaire français Le Point, et Pierre Torrès, photographe indépendant, avaient été enlevés le 22 juin à Raqqa.

(AFP)

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