Albert Ondo Ossa : « Alternance 2023 doit tenir jusqu’aux prochaines élections ! »
Au Gabon, l’ex-candidat du consensus à la présidentielle se présente aujourd’hui comme « candidat élu ». Il revient pour Jeune Afrique sur ses premiers contacts avec le chef de la transition, Brice Oligui Nguema, et sur les dissensions qui divisent l’opposition.
Au lendemain du coup d’État qui a renversé Ali Bongo Ondimba, le passage à la télévision d’Albert Ondo Ossa, candidat à l’élection présidentielle du 26 août, avait mis ce dernier sous le feu des projecteurs – et des critiques. L’ancien ministre, opposant au président déchu qui briguait alors un troisième mandat, avait dénoncé un « soulèvement de palais », convaincu de voir derrière le putsch la main de Pascaline Bongo, sœur d’Ali et fille d’Omar Bongo Ondimba.
S’il ne revient pas sur ses paroles, Albert Ondo Ossa – qui se déclare toujours candidat élu – a désormais adopté un ton plus réservé, et se place dans une posture d’attente vis-à-vis du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Celui qu’il qualifiait sur TV5 Monde de « sous-fifre » s’est finalement rendu au domicile d’Ondo Ossa après sa prestation de serment, appelant à l’apaisement.
Et cette intervention semble avoir porté ses fruits : lorsqu’il nous reçoit dans le même salon, le 7 septembre, alors que le poste de Premier ministre n’a pas encore été attribué, Albert Ondo Ossa ne semble plus faire « cavalier seul », attitude que beaucoup lui assignaient.
Jeune Afrique : Votre interview, donnée à TV5 Monde le 31 août, a déclenché de vives critiques. Ce coup d’État est-il selon vous un « soulèvement de palais » ? Pascaline Bongo est-elle derrière le putsch ?
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