L’Union africaine intègre officiellement le G20

Les dirigeants africains ont salué samedi l’entrée de l’UA dans le G20, réuni ce week-end en sommet en Inde. Une place dans le groupe des plus grandes économies développées et émergentes mondiales qui offre selon eux une « voix » au continent.

Au sommet du G20, ce samedi 9 septembre. Au premier plan et de gauche à droite : le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, le Premier ministre indien, Narendra Modi, et le président en exercice de l’Union africaine et président des Comores, Azali Assoumani. © Ludovic MARIN / POOL / AFP.

Publié le 9 septembre 2023 Lecture : 2 minutes.

L’Afrique du Sud était jusqu’ici le seul pays africain représenté au G20. Celui-ci a accueilli officiellement dans ses rangs, ce samedi 9 septembre, l’Union africaine (UA). Une décision interprétée comme un signal fort pour le continent. Établie dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, l’organisation panafricaine compte 55 membres (dont six suspendus), totalisant trois mille milliards de dollars de PIB.

« Nous sommes heureux que l’UA, qui représente le continent à la croissance la plus rapide, obtienne un siège au G20. Cela donnera aux intérêts et perspectives africains une voix et une visibilité au sein de cet organe important », s’est félicité dans un communiqué le président kényan, William Ruto.

Un cadre propice pour amplifier le plaidoyer en faveur du continent et pour son efficace contribution à relever les défis mondiaux

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« Un siège lui permettra de façonner les décisions du G20 pour garantir la promotion des intérêts du continent », a-t-il ajouté. Le président kényan espère notamment une réforme « des institutions financières internationales et des banques multilatérales de développement », les dirigeants africains ayant réitéré cette demande au Sommet africain sur le climat en début de semaine à Nairobi.

Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a estimé que l’intégration de l’UA offrirait « un cadre propice pour amplifier le plaidoyer en faveur du continent et pour son efficace contribution à relever les défis mondiaux ».

« Un grand jour »

Le chef d’État des Comores et président en exercice de l’UA présent au sommet, Azali Assoumani, s’est de son côté félicité d’arriver à « l’aboutissement d’un combat de longue haleine, initié par mes prédécesseurs et auquel j’ai apporté ma modeste contribution ». Dans un message relayé par la présidence, il a déclaré : « C’est un grand jour pour le président en exercice de l’Union africaine que je suis, mais aussi pour l’Afrique tout entière. »

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, également présent en Inde, s’est dit pour sa part « ravi » de la place offerte à l’UA. « Les économies en développement sont les premières touchées par le changement climatique, alors qu’elles sont les moins responsables de cette crise », a-t-il relevé. Évoquant « une reprise économique mondiale instable » après la pandémie de Covid, Cyril Ramaphosa a souligné le besoin d’une « coopération multilatérale pour lutter contre l’insécurité alimentaire et énergétique », qui frappe notamment durement l’Afrique, ajoutant : « Nous sommes une seule et même famille. »

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Le président sénégalais, Macky Sall, a évoqué « une décision historique » et a rappelé avoir été un ardent défenseur d’une intégration de l’UA. « Je remercie chaleureusement tous les membres du G20 pour leur soutien à cette initiative que j’avais portée lors de mon mandat à la tête de l’Union africaine », a-t-il posté sur les réseaux sociaux. Cette décision « traduit sa vision d’une gouvernance politique, économique et financière mondiale plus juste », a souligné son ministère des Affaires étrangères.

« Nous sommes impatients de faire progresser nos aspirations sur la scène mondiale en utilisant la plateforme du G20 », a déclaré sur X (ex-Twitter) le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu.

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(avec AFP)

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