Marathon de Paris : victoire et record de l’épreuve pour l’Éthiopien Bekele

Impressionnant d’aisance pour son premier marathon, l’Éthiopien Kenenisa Bekele a pris rendez-vous avec le record du monde en remportant dimanche l’exigeant marathon de Paris avec, à la clé, le record de l’épreuve en 2 h 05 min 04 secondes. Une énorme performance.

L’Ethiopien Kenenisa Bekele pendant le 38e marathon de Paris le 6 avril 2014. © AFP

L’Ethiopien Kenenisa Bekele pendant le 38e marathon de Paris le 6 avril 2014. © AFP

Publié le 6 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

"Je suis satisfait, j’ai fait le temps que j’attendais", a sobrement commenté celui qui est incontestablement l’un des plus grands fondeurs de l’histoire. Triple champion olympique, quintuple champion du monde sur 5000 et 10.000 m, Bekele vient de réussir avec brio son examen de passage sur la plus mythique des distances.

A 31 ans, Bekele peut s’enorgueillir d’avoir réussi sur la route de meilleurs débuts que l’empereur Haile Gebreselassie, qui avait terminé 3e de son premier marathon (2h06:35) à Londres en 2002, sur un parcours pourtant plus clément. Dimanche, alors que la chaleur a progressivement obligé les organismes à fournir de plus amples efforts, Bekele a suivi à la lettre le plan de route établi. Avec un semi-marathon atteint en 1h 02 min 09 sec, il était certes en deçà des plus ambitieux objectifs qu’il s’était fixés à cette étape de la course (1h01:40 demandé aux lièvres).

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Crampe à 10 km de l’arrivée

Alors, à 15 km, Bekele a pris son destin en mains, faisant exploser le petit groupe de neuf coureurs qui l’accompagnaient encore. Deux bornes de plus, et il distançait également son compatriote Tamirat Tola, le dernier qui lui tenait tête. Avec un rythme de 2 min 50 au kilomètre, Bekele se rapprochait alors d’une victoire en 2 heures 04 minutes.

Mais l’Ethiopien allait finalement baisser pavillon dans les derniers kilomètres, victime d’une crampe aux ischio-jambiers à 10 km de l’arrivée. "J’ai dû ralentir le rythme, c’était vraiment dur. J’aurais sans doute fait autour de 2h04 si je n’avais pas eu ça", a expliqué l’athlète. "A 5 km de l’arrivée, mon ischio s’est de nouveau détendu et j’ai pu accélérer. Je pense que dans le futur je ferai mieux, c’est très positif", a-t-il estimé. Voilà donc Kenenisa Bekele pleinement compétitif sur les épreuves sur route, après son succès sur le semi-marathon de Newcastle à l’automne dernier.

Duels à venir avec Farah

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Les prochaines années de la discipline s’annoncent exceptionnelles, avec également l’arrivée programmée du Britannique Mo Farah, qui a succédé à Bekele au panthéon des fondeurs (doublé olympique et doublé mondial sur 5000 et 10.000 m en 2012 et 2013). Mo Farah, justement, fera lui ses grands débuts sur la distance reine dimanche prochain avec le marathon de Londres. Il sera intéressant de voir ce que Farah sera capable de faire, au milieu d’un plateau beaucoup plus relevé que celui de Paris où Bekele, finalement, a dû courir presque seul.

Derrière Bekele, son compatriote Limenih Getachew (2h06:49) et le Kényan Luka Kanda (2:08:02) complètent le podium, à bonne distance. Le premier Français Ahmed Ezzobayry termine à la 11e place en 2h 15 min 35 sec. Chez les femmes, la victoire est revenue à la Kényane Flomena Cheyech (2h22:44) devant les deux Ethiopiennes Yebrgual Melese (2h26:21) et Ahmed Zemzem (2h:29:35).

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