RDC : Stanis Bujakera Tshiamala placé sous mandat d’arrêt provisoire
Notre correspondant en RDC a été placé sous mandat d’arrêt provisoire ce 11 septembre. Jeune Afrique continue de réclamer sa libération immédiate et dénonce une atteinte grave à la liberté de la presse.
Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, a été officiellement placé sous mandat d’arrêt provisoire ce lundi 11 septembre. Il doit désormais être conduit en détention, après trois jours de garde à vue.
Interpellé dans la soirée du 8, Stanis Bujakera Tshiamala a été entendu à plusieurs reprises par la commission chargée d’enquêter sur le meurtre de l’ancien ministre et député congolais Chérubin Okende. Il a été de nouveau auditionné ce 11 septembre, mais cette fois par le parquet de Kinshasa.
Ce dernier a donc décidé de son placement en détention provisoire. Les faits qui lui sont reprochés sont la « propagation de faux bruits » et la « diffusion de fausses informations ».
Ces accusations concernent un article publié sur le site de Jeune Afrique le 31 août et qui ne porte pas la signature de notre correspondant, mais celle de Jeune Afrique. Notre confrère a donc été interrogé et est aujourd’hui envoyé en détention en raison de suspicions concernant un contenu qu’il n’a pas signé et pour lequel il ne peut être tenu responsable.
JA réitère sa confiance à ses journalistes
L’article en question faisait mention d’un document attribué à l’Agence nationale de renseignements (ANR), dont les autorités congolaises contestent l’authenticité. Elles nous ont fait parvenir, quelques heures après l’arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala, un courrier dénonçant “les fausses informations publiées sur base d’un rapport attribué indûment à l’ANR, prétendant retracer les circonstances de la mort de Chérubin Okende”.
Elles affirment que Jeune Afrique a exploité une “fausse note attribuée à l’ANR” et disent regretter “que des médias jugés crédibles professionnellement se soient laissé dévoyer au point de relayer un document au contenu fallacieux”. Jeune Afrique réitère sa pleine confiance à l’ensemble de ses journalistes, qui ont à cœur de proposer une information juste et vérifiée, et qui travaillent avec sérieux et professionnalisme.
Nous continuons de demander la libération immédiate de Stanis Bujakera Tshiamala. Plusieurs personnalités politiques congolaises, organisations de société civile et représentations diplomatiques – dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Belgique, la Suisse et l’Union européenne – ont fait part de leur inquiétude concernant la situation de notre correspondant.
Jeune Afrique dénonce également une atteinte grave à la liberté d’informer et appelle au respect des droits de son journaliste.
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