Les sanctions contre le Niger nourrissent l’insécurité alimentaire
Les restrictions commerciales imposées à Niamey après le coup d’État du 26 juillet pèsent lourdement sur les activités de la région. Et soulignent la trop grande dépendance de certaines économies.
Haricots, millet, viande mais surtout oignons : le Niger est un des principaux exportateurs de ces produits de base en Afrique de l’Ouest. Seul pays (avec le Burkina Faso) à pouvoir satisfaire sa demande intérieure en oignons, il exporte son excédent, notamment vers le Ghana. En 2021, Niamey a exporté des oignons pour une valeur de 23,4 millions de dollars, ce qui en fait le 31e exportateur mondial. Les principales destinations des oignons nigériens sont le Ghana (21,7 millions de dollars), la Côte d’Ivoire (1,15 million de dollars), le Bénin (451 000 dollars), le Togo (84 500 dollars) et le Nigeria (35 100 dollars).
Depuis le coup d’État à Niamey le 26 juillet dernier, le prix de ces plantes a presque doublé au Ghana, compromettant un peu plus la sécurité alimentaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest et dans l’ensemble de la région. Un sac de 100 kilos d’oignons se vendait 68 dollars en juillet contre 125 dollars aujourd’hui, en raison des pénuries d’approvisionnement consécutives à la prise de pouvoir des militaires. Accra importe environ 70 % de ses oignons du Niger, la production locale se limitant à 5 % de la consommation intérieure.
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