Centrafrique : Paris espère une résolution à l’ONU dans une dizaine de jours

La France espère faire adopter « dans une dizaine de jours » par le Conseil de sécurité une résolution autorisant le déploiement d’une force de maintien de la paix de l’ONU en République centrafricaine, a indiqué vendredi l’ambassadeur français Gérard Araud.

Des soldats Congolais de la Misca à Bossembele, en République centrafricaine, le 5 mars 2014. © AFP

Des soldats Congolais de la Misca à Bossembele, en République centrafricaine, le 5 mars 2014. © AFP

Publié le 29 mars 2014 Lecture : 1 minute.

L’ONU prévoit de déployer d’ici la mi-septembre 12.000 soldats et policiers en Centrafrique pour rétablir l’ordre dans un pays immense en proie à l’anarchie et à la violence entre communautés chrétienne et musulmane. Ils prendraient le relais de la force africaine (Misca) présente sur place aux côtés des 2.000 soldats français de l’opération Sangaris.

"Nous espérons être capables dans une dizaine de jours, dans la semaine du 5 au 12 avril, de présenter au Conseil un projet de résolution", a déclaré M. Araud à la presse.

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D’autres diplomates évoquent sous couvert de l’anonymat les dates du 7 ou 8 avril pour un vote.

Interrogé sur la recrudescence des violences à Bangui, où 20 personnes ont été tuées dans une attaque à la grenade, M. Araud a estimé qu’il fallait déterminer "si ces incidents étaient isolés ou s’il s’agissait d’une aggravation durable de la situation".

A la question de savoir si Paris serait disposé à augmenter ses effectifs sur place, M. Araud a répondu: "Pour le moment nous sommes en phase d’analyse de la situation", en renvoyant la question au ministère français de la Défense.

Au moins 20 personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi à Bangui dans une attaque à la grenade lors d’une veillée funèbre, a annoncé le gouvernement centrafricain.

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Avant cette attaque, une recrudescence des violences à Bangui avait fait une vingtaine de morts depuis samedi. Des affrontements avaient opposé notamment des miliciens anti-balaka, majoritairement chrétiens, et des pillards à des musulmans.

Le chef de la force africaine (Misca) a annoncé mercredi que la Misca considérait "les anti-balaka comme des ennemis".

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Les forces françaises sont également confrontées à un net regain de tension avec des groupes armés à Bangui et dans l’est du pays.
 

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