Journaliste tuée au Caire : le parquet soupçonne des islamistes

Le parquet égyptien soupçonne des islamistes cagoulés d’avoir tué une journaliste et quatre autres personnes lors d’une manifestation au Caire vendredi, et a arrêté un suspect, a indiqué une source judiciaire samedi.

La journaliste égyptienne Mayada Achraf. © AFP

La journaliste égyptienne Mayada Achraf. © AFP

Publié le 29 mars 2014 Lecture : 1 minute.

La journaliste Mayada Achraf, qui travaillait pour le quotidien privé Al-Doustour, a été tuée d’une balle dans la tête alors qu’elle couvrait des affrontements entre policiers et partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi lors d’une manifestation dans le quartier de Aïn Chams au Caire. Quatre autres personnes ont péri dans ce rassemblement.

Selon les premiers éléments de l’enquête conduite par un procureur du Caire, cinq pro-Morsi armés et cagoulés auraient ouvert le feu avant de prendre la fuite, a précisé la source judiciaire.

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Vendredi, un manifestant avait affirmé à l’AFP que la police avait ouvert le feu au moment où le rassemblement commençait à se disperser.

Une chrétienne âgée de 26 ans, Marie Sameh, figure parmi les victimes, selon la source judiciaire, assurant que la jeune femme a été extirpée de sa voiture et frappée dans le dos par les hommes armés, après qu’ils aient vu une croix dans son véhicule, auquel ils ont ensuite mis feu.

Un adolescent de 13 ans a également été tué, alors qu’il traversait une rue, selon la même source.

Des violences ont eu lieu dans plusieurs villes vendredi en Egypte, lors de manifestation de pro-Morsi en réaction à l’annonce deux jours plus tôt de la candidature d’Abdel Fattah al-Sissi, artisan de l’éviction de M. Morsi, à l’élection présidentielle, pour laquelle il est donné grand favori.

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Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a reproché aux partisans et opposants de Mohamed Morsi de s’accuser mutuellement de la mort de Mayada Acharf.

"La mort d’une journaliste ne devrait pas être exploitée pour régler des comptes politiques, l’attention devrait se concentrer sur le droit des journalistes à la sécurité lorsqu’ils couvrent des événements en Egypte", a déclaré Chérif Mansour, le coordinateur régional de l’ONG.
 

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