En RDC, Jean-Marc Kabund condamné à sept ans de prison

L’opposant, ancien président intérimaire de l’UDPS, le parti de Félix Tshisekedi, a écopé, le 13 septembre, d’une peine de quatre-vingt-quatre mois de prison. Il était notamment poursuivi pour « outrage au chef de l’État » et « propagation de faux bruits ».

Jean-Marc Kabund, à Kinshasa, le 15 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu / Jeune Afrique

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Publié le 13 septembre 2023 Lecture : 1 minute.

Jean-Marc Kabund restera donc à la prison de Makala, à Kinshasa. La Cour de cassation, qui rendait sa décision ce mercredi 13 septembre, a condamné l’opposant à sept ans de réclusion. Incarcéré depuis le mois d’août 2022, Kabund était visé par 12 chefs d’accusation dont ceux « d’outrage au chef de l’État » et de « propagation de faux bruits ».

Lourde peine

La défense de Kabund évoque une peine « excessivement lourde ». « On sait que cette décision est éminemment politique, comme tout le reste de la procédure », estime Me Emmanuelli Kahaya, l’un des avocats de l’opposant, qui précise que la défense ne dispose plus d’aucun recours. Le 14 août, le ministère public avait requis une peine de trois ans d’emprisonnement.

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Ce verdict est prononcé plus d’un an après le début de l’affaire. Pilier du pouvoir de Félix Tshisekedi, Kabund était tombé en disgrâce en janvier 2022. Passé dans l’opposition après sa mise à l’écart de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et son éviction de son poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale, il avait progressivement radicalisé son discours vis-à-vis des autorités congolaises. Le 18 juillet 2022, lors d’une conférence de presse pour le lancement de son nouveau parti, l’Alliance pour le changement, Kabund avait ainsi adressé une violente diatribe à l’encontre du chef de l’État.

À cette occasion, il avait notamment dénoncé « le clientélisme et la corruption à grande échelle » du pouvoir, accusé le Parlement de s’être « désacralisé », et affirmé que « Félix Tshisekedi [était] un danger pour l’État ».

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