À Tunis, le musée du Bardo rouvre ses portes après deux ans de fermeture
Fermé suite au coup de force institutionnel du président Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021, du fait de sa proximité avec le bâtiment abritant l’Assemblée, le plus grand musée de la capitale a enfin rouvert ses portes ce 14 septembre.
Le musée national du Bardo, joyau du patrimoine tunisien, a rouvert jeudi ses portes au grand public, accueillant des dizaines de visiteurs tunisiens et des touristes, deux ans après sa fermeture, en juillet 2021.
Plus grand musée en Tunisie, avec ses collections de mosaïques rares et logé dans un ancien palais beylical du XIXe siècle, le musée du Bardo avait été fermé pour des travaux de réaménagement, selon le ministère tunisien de la Culture. Se trouvant dans le même périmètre de l’Assemblée des représentants du peuple, dans la capitale tunisienne, il avait été fermé après le gel des activités du Parlement par le président Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021.
« Plusieurs espaces ont été agrandis permettant le redéploiement de ses collections et l’exposition d’autres pièces », a indiqué à la presse la directrice du musée, Fatma Naït Yghil, se disant « fière du travail effectué ». Des unités de la Protection civile et de la police sont désormais déployées « pour assurer la sécurité » des visiteurs, a-t-elle ajouté.
Depuis plusieurs mois déjà, la société civile se mobilisait afin d’obtenir la réouverture du musée, créé en 1888. Deux ans après, les Tunisois ne comprenaient plus que des raisons de sécurité soient encore mises en avant, le contexte politique ayant totalement changé et l’Assemblée ayant été renouvelée suite aux élections législatives de décembre 2022.
Déesse de la paix
Une heure après sa réouverture, le musée accueillait déjà une centaine de visiteurs, parmi lesquels plusieurs touristes. Au rez-de-chaussée, la statue en marbre de la déesse de la paix, « la Concorde », a été exposée à côté de la stèle funéraire des victimes de l’attentat sanglant contre le musée le 18 mars 2015, revendiqué par le groupe État islamique (EI) et qui avait fait 22 morts (21 touristes étrangers et un policier tunisien). « C’est un message de paix et de tolérance », a dit Fatma Naït Yghil.
(Avec AFP)
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