Sarkozy, le climat et la fécondité des Africaines : pourquoi l’ex-président français se (et nous) trompe
Pour l’ancien président français, la surpopulation – africaine notamment – est la première cause de dérèglement climatique. Une affirmation qui, en plus d’être inexacte, s’appuie sur des théories climatosceptiques maintes fois battues en brèche par les experts. Mise au point en infographies.
Publié le 15 septembre 2023 Lecture : 3 minutes.
Près de quinze ans plus tard, la controverse provoquée par son fameux discours de Dakar de 2007, qui lui avait valu une cinglante réponse d’une partie de l’intelligentsia du continent, n’a semble-t-il pas servi de leçon à Nicolas Sarkozy. En pleine promotion de son dernier exercice d’autobiographie, l’ancien chef de l’État français, qui tente au passage de faire oublier ses ennuis judiciaires, s’est livré à une analyse toute personnelle des causes du réchauffement climatique. Dans un entretien accordé à France 5, le 6 septembre, il a développé un argumentaire tendancieux. En plus de « ne pas être assez entré dans l’Histoire », l’homme africain et plus spécifiquement les générations africaines futures seraient, selon lui, responsable de la crise climatique en cours. Au mépris des faits et du consensus scientifique mondial.