Pefaco veut lever 31 millions d’euros à la Bourse de Maurice
Pefaco West Africa, filiale africaine du groupe espagnol Pefaco spécialisée dans les jeux et la loterie, cherche à lever 31 millions d’euros pour financer son développement. Objectif : s’étendre dans quatre pays d’Afrique anglophone, notamment au Nigeria et au Ghana.
C’est à l’hôtel George V, en plein coeur du 8e arrondissement de Paris, que Pefaco West Africa (PWA) a décidé de tenir la première étape de son road show. Avec l’appui du cabinet Maréchal & associés, PWA, filiale africaine du groupe espagnol Pefaco, basé à Barcelone, cherche en effet à lever 31 millions d’euros, dont 16 millions en dette, sous forme d’obligations convertibles, et 15 millions en capital. Post-levée de fonds, la société est valorisée 60 millions d’euros : 25% du capital est donc à prendre. La date de cotation n’est pas encore définie, mais devrait intervenir dans la première quinzaine de décembre.
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Présent en Afrique depuis 1997, le groupe Pefaco se présente comme le « leader des jeux et loisirs en Afrique de l’Ouest ». Il exerce ses activités dans sept pays (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Côte d’Ivoire, Niger, RD Congo et Togo) et prévoit un chiffre d’affaires de quelque 37 millions d’euros pour l’année en cours.
Le capital de Pefaco est contrôlé par son président (Francis Perez), sa famille, et le directeur général (Olivier Cauro), a expliqué Francis Perez à Jeune Afrique.
Le nom de Francis Perez a par le passé été cité dans le livre de Jacques Follorou « La guerre des Parrains corses », en lien avec Alain Orsoni, un activiste et homme politique corse.
Fondé en 2007 à Abidjan, PWA regroupe les activités de jeux du groupe Pefaco pour l’Afrique. Il doit déménager dans la zone franche de Lomé dès sa cotation à Maurice. Son modèle économique repose notamment sur plus de 5 000 « machines récréatives », sortes de machines à sous électroniques.
Diversification géographique
Selon Olivier Cauro, la particularité du modèle économique de PWA repose sur la diversification géographique de l’implantation de ces machines : « En échange de nos autorisations, nous nous engageons à amener les machines de jeu dans les endroits éloignés et pas seulement dans les villes. C’est cela qui fait la solidité du groupe ». « Nous faisons avant tout un métier de logistique », affirme Olivier Cauro qui vante les bonnes relations du groupe avec les autorités locales, que ce soit les chefs de village ou les rois, au Bénin par exemple. « Entre 92 et 94% des sommes jouées sont redistribuées », souligne également Francis Perez.
Avec la somme qu’il espère lever, PWA entend se développer en Afrique anglophone, une partie du continent d’où il est actuellement complètement absent. L’objectif de la société est simple, mais ambitieux : passer de 5 049 machines réparties dans 820 « espaces de jeu » et cinq pays à 12 800 dans 1 025 espaces et dix pays dans les quatre prochaines années. Avec à la clef une multiplication du chiffre d’affaires par près de 4, soit 147 millions d’euros. Francis Perez ne craint pas la concurrence. Selon lui, « elle a vingt ans de retard ».
Autres activités
En dehors de PWA, Pefaco est également actif dans l’hôtellerie. Ainsi, un projet d’hôtel de luxe à Lomé a pris du retard et devrait ouvrir dans 18 mois. Pefaco a également tenté une incursion dans les services financiers, mais sans succès. Repreneur en 2012 des 40 % détenus par les fonds Cauris et Africinvest dans la Banque populaire pour l’épargne et le crédit (BPEC), au Togo, il s’est depuis vu refuser son agrément par la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa). Francis Perez entend se retirer et se faire rembourser par Cauris et Africinvest. La facture, à 7 millions d’euros, est salée.
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