Libye : un ingénieur français tué par balle à Benghazi

Un ingénieur français a été tué dimanche par balle à Benghazi, dans l’est libyen, selon des sources libyennes et françaises.

Un homme armé à Benghazi, le 22 février 2014. © AFP

Un homme armé à Benghazi, le 22 février 2014. © AFP

Publié le 2 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Selon une source médicale à l’hôpital Al-Jala de Benghazi, l’ingénieur, âgé de 49 ans était atteint de trois balles. Il a été attaqué dans le quartier de Ras Abeida, dans le centre de la ville.

A Paris, le ministère des Affaires étrangères a confirmé l’assassinat à Benghazi de l’ingénieur français Patrice Real, et condamné avec la plus grande fermeté (…) un acte odieux et lâche, appelant à ce que ses auteurs soient recherchés et condamnés dans les meilleurs délais.

la suite après cette publicité

"L’ingénieur travaillait pour la compagnie Ideal Medical Project Engineering (IMPE), chargée de travaux d’extension dans le Centre médical de Benghazi, un établissement hospitalier", a indiqué Ibrahim al-Charaa, porte-parole des services de sécurité de la ville.

"Il a été attaqué alors qu’il se trouvait dans une voiture en compagnie d’un chauffeur algérien", a ajouté M. Charaa.

Depuis 2007, la France s’est fortement impliquée dans la rénovation et l’extension de ce Centre médical dans le cadre de la coopération bilatérale. L’ex-consul honoraire de France à Benghazi, Jean Dufriche, était à la tête de la mission de coopération dans cet hôpital.

Il avait quitté le pays après avoir échappé à une tentative d’assassinat en juillet 2013. L’ambassade de France à Tripoli avait été visée le 23 avril dernier par un attentat à la voiture piégée, faisant deux blessés parmi les gendarmes français.

la suite après cette publicité

Les intérêts occidentaux et les expatriés ont été visés par plusieurs attaques en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, notamment dans l’est du pays, bastion de la révolte et fief de groupes islamistes. Les membres des services de sécurité sont aussi la cible d’attaques quasi-quotidiennes à Benghazi et Derna (est).

La semaine dernière, sept Egyptiens de confession chrétienne ont été enlevés et exécutés à Benghazi. Dimanche encore, un Egyptien a été gravement blessé par balles, a indiqué M. Charaa. Il a attaqué par des inconnus dans un magasin de légumes où il travaillait.

la suite après cette publicité

Par ailleurs, un membre des services de sécurité a été tué dimanche à Benghazi, dans l’explosion d’un engin placé sous sa voiture, a indiqué M. Charaa. Un ex-officier de police a été grièvement blessé par balles dans une autre attaque, selon la même source.

Les autorités peinent depuis la chute de Kadhafi à mettre en place une armée et une police capables de restaurer l’ordre dans un pays où circulent une grande quantité d’armes issues d’un conflit armé meurtrier qui a duré huit mois.

Le 11 septembre 2012, des islamistes avaient lancé une attaque contre le consulat américain à Benghazi au cours de laquelle l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Chris Stevens, et trois autres Américains avaient été tués.

En décembre, un enseignant américain avait été tué par balles.

Ces attentats, souvent attribués à des islamistes extrémistes, n’ont jamais été revendiqués et jusqu’à présent, les autorités de transition n’ont pas été en mesure d’identifier et d’arrêter leurs responsables.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires