Centrafrique : échanges de tirs entre anti-balaka et force africaine à Berberati

Des heurts ont opposé vendredi des membres des milices anti-balaka à des soldats de la force de l’Union africaine (Misca) à Berberati, ville minière du sud-ouest de la Centrafrique.

Un soldat burundais de la Misca patrouillant à Bangui, le 27 février 2014. © AFP

Un soldat burundais de la Misca patrouillant à Bangui, le 27 février 2014. © AFP

Publié le 1 mars 2014 Lecture : 1 minute.

"Des heurts se sont produits vendredi à Berberati entre anti-balaka et Misca. A l’origine, des miliciens anti-balaka (…) ont refusé de se faire désarmer et ont tenté d’opposer une résistance armée et cela a occasionné une confrontation", a indiqué sous couvert d’anonymat à l’AFP un responsable de la gendarmerie centrafricaine.

"Des tirs nourris ont été entendus, provoquant la débandade parmi la population. Le chef anti-balaka de Berbérati a ainsi été touché et est fracturé des deux jambes", a ajouté cette source.

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Selon la même source, "le calme est revenu à Berberati" vendredi soir.

"Depuis l’entrée des anti-balaka dans cette ville début février, au moins 17 personnes de confession musulmane ont été tuées", a précisé la source, selon quila Misca était déployée dans la région depuis mi-février.

Cela fait bientôt un an que la Centrafrique a basculé dans le chaos, après le renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par la coalition rebelle à dominante musulmane de la Séléka.

Des mois d’exactions perpétrées en toute impunité par ces combattants contre la population majoritairement chrétienne ont abouti à la formation des milices d’autodéfense "anti-balaka", déclenchant un cycle de violences interconfessionnelles.

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Ces violences ont provoqué une crise humanitaire sans précédent, avec des centaines de milliers de déplacés internes et l’exode de dizaines de milliers de civils musulmans terrorisés.

L’ampleur des exactions en province reste largement méconnue, une grande partie du pays étant livrée à elle-même car les troupes françaises et africaines, jusque-là concentrées à Bangui, peinent à s’y déployer.
 

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