Dans la peau d’un journaliste africain, par François Soudan

Comment, en Afrique, les périodes de crise et de tension – à plus forte raison après un putsch – sont redevenues, trente ans après, synonymes de politiques liberticides à l’égard des médias.

© MONTAGE JA : Vincent Fournier/JA

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 9 octobre 2023 Lecture : 6 minutes.

(Cet éditorial est une synthèse actualisée de la conférence donnée par l’auteur en ouverture de l’université d’été organisée par Jeune Afrique Media Group (JAMG) et la fondation Odon Vallet à Cotonou, le 7 août 2023).

ÉDITORIAL – Une liberté sans expression. Et si c’était à cela que se résumait, en Afrique francophone, un paysage médiatique comme frappé de bipolarité ? Les législations évoluent, de plus en plus libérales, les hautes autorités de la communication fleurissent un peu partout, le droit du public à l’information est garanti dans les Constitutions, mais pour la quasi-totalité des pouvoirs en place, la liberté d’expression se limite toujours aux faits et aux idées qui leur conviennent, et ils se refusent à comprendre que parler de liberté n’a de sens qu’à condition que ce soit celle de leur dire ce qu’ils n’ont pas envie de lire ou d’entendre.

Tout change pour que rien ne bouge en quelque sorte et, parfois, comme en cette année 2023, pour que tout semble régresser, au point que l’on assiste dans certains pays à un véritable « remake » des années post-indépendances, quand le contrôle absolu de l’information était perçu comme une nécessité politique nationale.

Bien s’informer, mieux décider

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