Le Niger et le Bénin s’allient pour la ligne ferroviaire Cotonou-Niamey

Le Niger et le Bénin ont signé un protocole d’entente pour la réalisation d’une ligne de chemin de fer reliant Niamey et Cotonou. Le démarrage des travaux est prévu au plus tard pour la fin mars 2014.

La ligne ferroviaire Cotonou-Parakou-Niamey devrait être achevée en septembre 2015. © Gbekide Barnus/Panapress

La ligne ferroviaire Cotonou-Parakou-Niamey devrait être achevée en septembre 2015. © Gbekide Barnus/Panapress

Publié le 13 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Les présidents nigérien et béninois Mahamadou Issoufou et Boni Yayi ont signé le 7 novembre 2013 un protocole d’entente pour la réalisation d’une ligne ferroviaire reliant la capitale du Niger, Niamey, à Cotonou, la capitale économique du Bénin. Le projet comprend la réhabilitation du tronçon ferroviaire Cotonou-Parakou (dans le Nord du Bénin) et la réalisation du tronçon Parakou-Niamey, soit 1 200 kilomètres de voie ferrée au total.

Ligne <span class=Cotonou-Parakou-Niamey" title="Cliquez sur l'image." class="caption" style="margin: 4px; border: 0px solid #000000; float: left;" />Le démarrage des travaux est prévu au plus tard pour la fin mars 2014. Selon Ake Natonde, le ministre béninois des Transports, interrogé par l’AFP, ils devraient coûter au total 1,2 milliard d’euros. Le chemin de fer doit quant à lui être livré « au plus tard en septembre 2015 », a-t-il ajouté. En tant que partenaire stratégique du projet, le groupe industriel français Bolloré sera chargé de mobiliser les ressources nécessaires au financement du projet.

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La construction de cette ligne revêt une importance particulière pour ces deux pays. En effet, une grande partie de l’uranium produit au Niger est évacuée à travers le port de Cotonou. Le transport, assuré par convois de camions sur plus de 2 000 km depuis les mines d’Arlit dans le Nord du Niger, pose de nombreux défis sécuritaires et environnementaux auxquels la ligne ferroviaire pourrait apporter des réponses.

Par ailleurs, le Niger et le Nigeria représentent 90 % du trafic de ré-exportation et de transit du port de Cotonou. Enfin, la ligne Cotonou-Parakou-Niamey est un important tronçon de l’axe ferroviaire ouest-africain qui, à terme, devrait relier Abidjan, Ouagadougou, Niamey, Cotonou et Lomé.

1,2 milliard d’euros

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Le Niger et le Bénin ont également entériné la création d’un consortium au capital social de 70 milliards de F CFA (environ 650 millions d’euros), chargé de la réhabilitation, de la construction et de l’exploitation du chemin de fer Cotonou-Parakou-Niamey.

Le Bénin et le Niger disposeront chacun de 10 % du capital de la nouvelle structure, tandis que Bolloré détiendra une participation de 40 %. Les parts restantes seront attribuées à des investisseurs privés nigériens (20 %) et béninois (20 %).

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