Algérie : Bouteflika candidat « par procuration », selon la presse

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui briguera un quatrième mandat lors de la présidentielle du 17 avril, est un « candidat par procuration », estimaient dimanche des journaux en raison de ses problèmes de santé qui alimentent les doutes sur sa capacité à diriger le pays,

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika à Zeralda, le 19 décembre 2012. © AFP

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika à Zeralda, le 19 décembre 2012. © AFP

Publié le 23 février 2014 Lecture : 1 minute.

Le journal arabophone El Khabar estime ainsi que "le gouvernement dirigé par Sellal Abdelmalek et la présidence dirigée par Saïd Bouteflika (frère cadet et conseiller du chef de l’État) ont pris la décision d’annoncer la candidature du président Bouteflika à sa place et peut-être à son insu".

Bouteflika a fait procéder samedi, malgré ses 76 ans et ses soucis de santé, au dépôt de sa candidature pour un 4e mandat.

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Au pouvoir depuis 1999, un record de longévité en Algérie, M. Bouteflika n’a plus pris la parole en public depuis son retour de 80 jours d’hospitalisation en France au printemps 2013 à la suite d’un AVC. Il n’a depuis reçu que quelques responsables étrangers et n’a tenu que deux conseils des ministres. Son dernier discours public en Algérie remonte à mai 2012 à Sétif, où il avait laissé entendre qu’il fallait laisser la place aux jeunes générations.

Bouteflika, "candidat par procuration" ?

"Qui va gouverner par procuration", s’interroge également El Watan soulignant que "malgré son bilan politique désastreux et son état de santé incertain, M. Bouteflika a décidé de rempiler".

Dans son éditorial, intitulé "Candidat par procuration", le quotidien francophone Liberté estime qu’ "Il y avait encore quelques sceptiques fidèles à la logique et au sens humain qui balayaient d’un coup de main les supputations d’un quatrième mandat d’un homme malade et fatigué qui ne s’est pas adressé à son peuple depuis un certain 8 mai (2012)". Mais "finalement, le dernier mot est revenu à ceux qui ont voulu à n’importe quel prix ‘vendre encore son image’ même si cette dernière a été, depuis longtemps, amortie par l’âge et ternie par les méfaits sulfureux de ses proches", souligne Liberté.

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(AFP)

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