Soudan du Sud : campagne de vaccination contre le choléra

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé samedi le démarrage d’une campagne de vaccination contre le choléra dans les camps au Soudan du Sud où les affrontements ont déjà fait quelque 900 000 déplacés.

Une mère et son enfant dans un camp de déplacés à Djouba, le 7 janvier 2014. © AFP

Une mère et son enfant dans un camp de déplacés à Djouba, le 7 janvier 2014. © AFP

Publié le 22 février 2014 Lecture : 2 minutes.

"Dans un premier temps, quelque 94 000 personnes seront vaccinées dans le camp de Minkaman et 43 000 autres dans les camps de Djouba", a précisé l’agence des Nations unies dans un communiqué. L’opération démarre samedi et se fait en collaboration avec le gouvernement du Soudan du Sud, ainsi qu’avec les organisations humanitaires Médecins Sans Frontière et Medair.

Le Soudan du Sud est depuis le 15 décembre 2013 le théâtre de combats entre l’armée loyale au président Kiir et la rébellion regroupée derrière Riek Machar. Les affrontements ont déjà fait des milliers de morts et quelque 900 000 déplacés.

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"Bien qu’il n’y ait pas actuellement d’épidémie de choléra, les personnes déplacées par le récent conflit sont à risque du fait des mauvaises conditions sanitaires et de la surpopulation dans les camps", explique l’OMS.

Le vaccin doit s’administrer en deux doses, à 14 jours d’intervalle pour être efficace.

Les camps de Minkaman dans le comté d’Awerial et de Djouba ont été sélectionnés "en raison de la relative stabilité de la situation qui y règne et de la facilité d’accès à ces endroits", a souligné un responsable de l’OMS au Soudan du Sud, le Dr Abdinasir Abubakar. Il a précisé que la campagne serait élargie à d’autres camps.

Le choléra est une infection intestinale aiguë due à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par le bacille Vibrio cholerae. La durée d’incubation est de moins d’un jour à cinq jours. Il provoque des diarrhées importantes qui conduisent à une sévère déshydratation, et enfin à la mort s’il n’est pas traité rapidement.

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Environ 75% des sujets infectés ne manifestent aucun symptôme, bien que le bacille soit présent dans leurs selles pendant 7 à 14 jours après l’infection et soit éliminé dans l’environnement, où il peut potentiellement infecter d’autres personnes. Les sujets ayant une faible immunité, enfants souffrant de malnutrition ou personnes vivant avec le VIH par exemple, sont davantage exposés au risque de mort en cas d’infection.

Selon les estimations de l’OMS, il y a chaque année un total de 3 à 5 millions de cas de choléra dans le monde, avec 100 000 à 120 000 décès.

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(AFP)

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