Séisme au Maroc : pour Mohamed Tozy, « Emmanuel Macron ne connaît pas les codes de la monarchie chérifienne »
Dans les jours qui ont suivi le séisme d’Al Haouz, d’aucuns se sont interrogés sur les causes de la catastrophe, sur les mesures préventives, mais aussi sur la réaction de Rabat et sur le choix opéré dans les offres d’aide internationales. Décryptage du politologue marocain Mohamed Tozy.
Le tremblement de terre de magnitude 7 qui a frappé la région d’Al Haouz, au Maroc, dans la nuit du vendredi 8 septembre est l’un des plus violents de l’histoire du royaume (du moins depuis que les instruments de mesure de ce type de catastrophe existent). Un drame collectif terrible, qui a mis au jour certains dysfonctionnements, notamment en matière de normes de construction, de culture politique et d’inégalités. Mais ce drame a aussi révélé de nombreux atouts, donnant à voir des institutions solides, réactives et agiles, et une société civile active et très impliquée, dans une démonstration de souveraineté et de solidarité inégalée que l’écosystème médiatique, diplomatique et politique à l’étranger a du mal à saisir.
Ce qui s’est notamment traduit par des polémiques autour de l’absence de réponse du Maroc à la proposition d’aide de la France, mais aussi autour du rôle du roi Mohammed VI dans certains médias occidentaux habitués à l’exhibition compulsive et contreproductive de leurs propres dirigeants et chez qui l’incompréhension des codes de la monarchie chérifienne n’a jamais été aussi grande. Explications de Mohamed Tozy, politologue, professeur à Sciences-Po-Aix et fin connaisseur du fonctionnement du royaume.
Jeune Afrique : La région touchée par le séisme est celle du Haut Atlas, que vous connaissez bien pour y avoir beaucoup travaillé avec l’association Targa-Aide en tant que sociologue. Y sont pointées du doigt les constructions en pisé, ainsi que la pauvreté de ces zones enclavées. Qu’en est-il vraiment ?
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